Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Israël : Amnesty en appelle à la justice au sujet d'un logiciel d'espionnage

Photo d'archives REUTERS/Ronen Zvulun

L'ONG Amnesty International a demandé jeudi à la justice israélienne de faire révoquer la licence d'exportation d'un logiciel d'espionnage controversé de la firme NSO, déjà dans le collimateur de WhatsApp pour avoir infecté sa messagerie cryptée.

Le groupe NSO, une société israélienne spécialisée dans l'informatique d'espionnage, produit notamment Pegasus, un logiciel permettant non seulement d'accéder aux données d'un smartphone, mais de prendre le contrôle de la caméra ou du micro.

A l'automne, le spécialiste américain des messageries cryptées WhatsApp, propriété du géant Facebook, avait porté plainte contre NSO qu'il accuse d'avoir fourni la technologie pour infecter les smartphones d'une centaine de journalistes, défenseurs de droits humains et autres membres de la société civile dans différents pays.

Or Amnesty International estime que ce logiciel d'espionnage a été utilisé contre l'un de ses employés et demande ainsi à la justice israélienne de contraindre le ministère de la Défense, qui supervise l'exportation de matériel militaire et de sécurité, de révoquer sa licence d'exportation.

Lors d'une audience à la cour de Tel-Aviv jeudi, la juge Rachel Barkai a ordonné aux journalistes de quitter la salle, se rangeant ainsi derrière les arguments du ministère de la Défense selon lequel une audience publique pourrait nuire au gouvernement et à la NSO car risquant de divulguer des informations secrètes, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Une audience publique pose un "risque réel" à la "sécurité de l'Etat et à ses relations étrangères", a déclaré la juge avant de sommer les journalistes de quitter la salle, précisant que le tribunal allait peut-être rendre public certains éléments de ce huis clos.

"Il y a une question qui doit être clarifiée: quel est le gouvernement étranger qui a attaqué un employé d'Amnesty", a déclaré Gil Naveh, un porte-parole d'Amnesty qui s'est dit "déçu" par la décision de la juge de tenir les audiences à huis clos. "La cour doit déterminer si le ministère de la Défense a fait tout ce qu'il pouvait pour prévenir cette attaque" informatique, a ajouté ce responsable de l'ONG.

Créée en 2010 par les Israéliens Shalev Hulio et Omri Lavie et établie à Herzliya, près de Tel-Aviv, la firme NSO avait affirmé en mai que sa technologie était "commercialisée par l'intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme".

L'ONG Amnesty International a demandé jeudi à la justice israélienne de faire révoquer la licence d'exportation d'un logiciel d'espionnage controversé de la firme NSO, déjà dans le collimateur de WhatsApp pour avoir infecté sa messagerie cryptée.Le groupe NSO, une société israélienne spécialisée dans l'informatique d'espionnage, produit notamment Pegasus, un logiciel permettant non...