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Irak : Moqtada Sadr appelle à une grosse manifestation contre la présence américaine

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr. REUTERS/Alaa al-Marjani

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr a appelé mardi à une large manifestation pour dénoncer la présence américaine en Irak, dont le Parlement a réclamé le départ des forces étrangères.

En soirée, des roquettes sont tombées près d'une base abritant des troupes américaines au nord de Bagdad, a indiqué l'armée irakienne, après plusieurs attaques similaires ces derniers jours.

"Le ciel de l'Irak et sa souveraineté sont violés par les forces envahissantes", a affirmé Moqtada Sadr sur son compte Twitter en allusion aux Etats-Unis qui ont tué dans un raid début janvier le puissant général iranien Kassem Soleimani à Bagdad, ainsi que le n°2 de la force irakienne du Hachd al-Chaabi, Abou Mehdi al-Mohandis.

Moqtada Sadr a appelé à une "révolte irakienne" et à une "manifestation pacifique d'un million de personnes contre la présence américaine et ses violations", sans donner de date à ce rassemblement.

Son appel intervient dans un contexte de manifestations populaires lancées en octobre contre les autorités irakiennes, accusées d'être incompétentes et corrompues par les protestataires, et contre l'Iran, à l'influence grandissante en Irak.

Les manifestants conspuent aussi les Etats-Unis, dont les récentes frappes en Irak ont menacé de faire plonger le pays dans le chaos.

Le Parlement a réclamé le 5 janvier le départ des troupes américaines que les factions pro-Iran dénoncent comme une "force d'occupation".

Le 8 janvier, Téhéran a riposté à la mort de Soleimani par une attaque de missiles sur une base en Irak utilisée par l'armée américaine.

Le 12, huit roquettes se sont abattues sur une base aérienne irakienne abritant des soldats américains au nord de Bagdad, ont indiqué des sources militaires irakiennes, sans préciser l'origine des tirs.

Et mardi, deux Irakiens ont été blessés lorsque des roquettes sont tombées près de la base de Taji au nord de Bagdad qui abrite aussi des troupes américaines, selon des sources médicale et policière.

Sur le plan politique, la classe dirigeante irakienne ne parvient pas à s'entendre pour nommer un remplaçant au Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi et son gouvernement, alors que des rumeurs font état de son possible maintien au poste jusqu'à la fin de son mandat.

Mais pour Hussein Ali Abdelhussein, un étudiant à Kerbala, au sud de Bagdad, "il n'est pas question" que le Premier ministre reste à son poste. "Nous voulons un Premier ministre approuvé par le peuple", dit-il.

"Nous donnons au gouvernement sept jours pour répondre à nos revendications. S'il ne le fait pas, il y aura une escalade", menace pour sa part un autre manifestant, à Diwaniya (sud), où les protestataires ont coupé la route menant à Bagdad et aux provinces méridionales.

Depuis octobre, la contestation, inédite parce que spontanée, a été émaillée par des violences et réprimée par les forces de l'ordre. Il y a eu environ 460 morts --quasiment tous des manifestants-- et plus de 25.000 blessés.

Le leader chiite irakien Moqtada Sadr a appelé mardi à une large manifestation pour dénoncer la présence américaine en Irak, dont le Parlement a réclamé le départ des forces étrangères. En soirée, des roquettes sont tombées près d'une base abritant des troupes américaines au nord de Bagdad, a indiqué l'armée irakienne, après plusieurs attaques similaires ces derniers jours. ...