Le leader druze, Walid Joumblatt, a affirmé lundi, à l'issue d'un entretien avec le chef du Parlement, Nabih Berry à Aïn el-Tiné qu'il devait y avoir un "minimum de gestion des affaires courantes", au Liban, en attendant la formation d'un nouveau cabinet par Hassane Diab.
Le chef du Parti socialiste progressiste a par ailleurs estimé que le mouvement de soulèvement "n'a pas présenté de plan sur la manière d'accéder au pouvoir et les élections sont le seul moyen d'y parvenir. Il doit y avoir un mécanisme de transition qui commence par une nouvelle loi électorale", a-t-il encore ajouté.
Au sujet du gouvernement, M. Joumblatt a indiqué avoir "suggéré à M. Diab que Walid Assaf, le grand industriel, soit ministre. Et j'ai contacté Jamil Sayed (député de Baalbeck-Hermel, élu sur la liste du Hezbollah, ndlr) et je lui ai confirmé la chose parce que j'ai appris qu'il est devenu de ceux qui forment le gouvernement", a en outre révélé le chef du Parti socialiste progressiste.
"Nous avons dit qu'en tant que parti, nous ne participerons pas (au gouvernement), (...) mais cela ne signifie pas que les Druzes peuvent être éliminés (du gouvernement)", a encore noté le leader druze.
Au sujet des propos du Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a affirmé que "certains utilisent le mot réticence pour ridiculiser la résistance", M. Joumblatt a affirmé : "A aucun moment de notre histoire nous n'avons voulu ridiculiser la résistance. Et si le mot a été considéré comme offensant pour le public de la résistance, je le retirerais".
Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables, accusés de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné Hassane Diab, appuyé par les partis du 8-Mars, au poste de Premier ministre. Malgré le fait qu'il insiste à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab est rejeté par les protestataires, qui estiment qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont ils réclament le départ
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