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Liban - Réactions

Nasrallah : Venger Soleimani est la responsabilité de la résistance dans le monde entier

Le ministère des AE appelle à « tenir le Liban éloigné des répercussions » de l’assassinat du général iranien.

L’ancien président Émile Lahoud présentant ses condoléances à l’ambassadeur d’Iran hier à Beyouth. Anwar Amro/AFP

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis hier un « juste châtiment » aux « criminels » qui ont assassiné le puissant général iranien Kassem Soleimani, commandant de la force d’élite al-Qods, tué la nuit dernière dans un bombardement sur l’aéroport de Bagdad sur ordre du président américain Donald Trump.

« Je présente mes condoléances à la République islamique d’Iran après le martyre de Kassem Soleimani, le courageux, l’intrépide, l’exemple et le père aimant de tous les résistants et les moujahidin dans la région (...) qui a agi jusqu’aux derniers instants de sa vie digne pour faire triompher l’Irak et son peuple et le libérer du terrorisme jusqu’à ce que son sang soit versé sur la terre sacrée d’Irak », indique un communiqué publié dans la journée et signé par le leader du parti chiite, dans lequel il rend également un hommage appuyé au chef des Kata’ib Hezbollah, une des milices pro-iraniennes les plus actives en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis, également tué dans l’attaque.

« Nous poursuivrons son chemin. Nous agirons nuit et jour pour atteindre ses objectifs. Nous porterons son étendard sur tous les champs de bataille et sur tous les fronts et nous allons intensifier les victoires de l’axe de la Résistance, avec la bénédiction de son sang pur (...) Infliger le juste châtiment aux assassins criminels (...) sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde », a promis dans le communiqué Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de « Résistance » pour désigner son organisation et ses alliés.

« Le cher peuple irakien et ses factions de la résistance montreront leur grande et sincère fidélité à ces commandants martyrs, ainsi qu’à tous les martyrs et leurs nobles objectifs. Ils ne permettront pas que ce sang pur ait injustement été versé en vain. Ce sang constitue un catalyseur pour poursuivre le chemin, prendre la relève et atteindre les objectifs d’un Irak libre, indépendant et prospère, sans occupation ni terrorisme », a conclu le chef du Hezbollah. Hassan Nasrallah doit dans ce contexte prononcer un discours dimanche, à 14h30, lors d’une cérémonie en hommage à Kassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis.

Pour sa part, le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a estimé que la mort de Kassem Soleimani « a précipité la région dans des changements dangereux et de nouvelles équations ». « Ces nouvelles équations ne seront pas à l’avantage des États-Unis et de leurs instruments dans la région », a-t-il affirmé.

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a de son côté affirmé que « l’attaque américaine (...) est une attaque lâche qui ne restera pas impunie ».

Par ailleurs, le Hezbollah a démenti, par le biais de son service de presse, les informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles des Libanais auraient été tués dans le raid américain à Bagdad.

Une série de réactions à Beyrouth

Au-delà des cercles du Hezbollah, l’assassinat de Kassem Soleimani a suscité une vague de réactions à travers le pays. Le président Michel Aoun a condamné l’attaque et présenté ses condoléances à son homologue iranien Hassan Rohani, ainsi qu’ à son homologue irakien, Barham Saleh, pour la mort d’Abou Mehdi al-Mouhandis. Le ministère des Affaires étrangères a également dénoncé l’assassinat de Soleimani et présenté ses condoléances à l’Iran et à l’Irak, exprimant l’espoir que le Liban soit « tenu éloigné des répercussions » de cette attaque.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a également présenté ses condoléances au guide suprême iranien, Ali Khamenei, au président iranien Hassan Rohani ainsi qu’au président du Parlement iranien, Ali Larijani. « Nous perdons un commandant de la résistance à l’occupation », a déclaré M. Berry dans son message de condoléances.

« La mort du général Soleimani est une immense perte pour les forces de libération dans le monde. Il s’agit d’une provocation qui n’aurait pas dû avoir lieu », a, pour sa part, réagi de son côté le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, allié du Hezbollah, sur son compte Twitter. « Ce grand martyre sera une malédiction pour l’administration américaine », a quant à lui affirmé le parti Tawhid de l’ancien ministre druze Wi’am Wahhab.

« Le martyr Kassem Soleimani est un grand homme qui a défendu ses convictions jusqu’à son dernier souffle », a écrit le chef des Marada, Sleiman Frangié.

Parallèlement, l’ambassade d’Iran à Beyrouth a reçu les condoléances. De nombreux responsables libanais, proches de Téhéran, dont notamment l’ancien président Émile Lahoud, se sont rendus au siège de la chancellerie pour présenter leurs condoléances à l’ambassadeur d’Iran, Mohammad Jalal Firouznia.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis hier un « juste châtiment » aux « criminels » qui ont assassiné le puissant général iranien Kassem Soleimani, commandant de la force d’élite al-Qods, tué la nuit dernière dans un bombardement sur l’aéroport de Bagdad sur ordre du président américain Donald Trump.« Je présente mes...

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