L'appel à manifester devant la maison de Hassane Diab, publié sur les réseaux sociaux, le 24 décembre 2019.
Des dizaines de personnes se sont rassemblées mardi devant l'immeuble où habite le Premier ministre désigné Hassane Diab, afin de scander leur refus de sa désignation, estimant qu'il est "issu de la classe dirigeante corrompue" dont les contestataires réclament la chute depuis le début du mouvement de révolte, le 17 octobre.
"Hassane Diab ne me représente pas et ne représentera pas les gens de Beyrouth", a lancé un manifestant, interrogé par la chaîne de télévision locale MTV.
L'ancien ministre de l’Éducation et universitaire Hassane Diab avait été désigné jeudi dernier Premier ministre, après avoir été soutenu par le Hezbollah et ses alliés. La rue reste toutefois sceptique face à sa désignation. Le mouvement de contestation estime que M. Diab fait partie de la même classe politique corrompue dont les manifestants réclament le départ depuis le 17 octobre, tandis que dans les régions sunnites les protestataires, majoritairement des partisans de Saad Hariri, estiment qu'il ne bénéficie pas d'une couverture sunnite suffisante, n'ayant recueilli les voix que de six députés de cette confession sur 27. En fin de semaine dernière, des émeutes avaient éclaté, notamment dans le quartier de Corniche Mazraa, opposant partisans de M. Hariri et forces de l'ordre.
Les plus commentés
Grand angle
Comment le Hamas a fait du Liban sa base arrière
Diplomatie
Les messages transmis par Le Drian aux responsables libanais
Éclairage
À l’ombre de la guerre de Gaza, un package deal se dessine au Liban