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Dernières Infos - Liban

Machnouk : Les propos de Velayati prouvent que Diab ne représente pas les Libanais

L'ancien ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk. Photo tirée de sa page Facebook

L'ancien ministre libanais Nouhad Machnouk a réagi mardi aux propos du responsable iranien Ali Akbar Velayati, qui avait affirmé que les manifestations contre la désignation de Hassane Diab pour former le prochain gouvernement libanais, grâce à l'appui du Hezbollah et de ses alliés, se déroulent "à l'instigation de l'Arabie saoudite et d'Israël", les deux principaux rivaux de l'Iran dans la région. Selon M. Machnouk, les déclarations du conseiller pour les affaires internationales auprès de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, "sont une annonce claire et franche du fait que M. Diab ne représente pas les Libanais, les Beyrouthins et les sunnites". 

"Merci à M. Ali Velayati d'avoir parrainé le Premier ministre désigné", a écrit M. Machnouk sur Twitter. "La défense de M. Diab par le conseiller du guide suprême iranien est une annonce claire et franche que Hassane Diab ne représente que ceux qui l'ont désigné et ne représente pas les Libanais, les Beyrouthins et les sunnites", a-t-il ajouté. 

L'ancien ministre de l’Éducation et universitaire Hassane Diab avait été désigné jeudi dernier Premier ministre après avoir été soutenu par le Hezbollah et ses alliés. La rue reste toutefois sceptique quant à sa désignation. Le mouvement de contestation estime que M. Diab fait partie de la même classe politique corrompue dont les manifestants réclament le départ depuis le 17 octobre, tandis que dans les régions sunnites les contestataires, majoritairement des partisans de Saad Hariri, estiment qu'il ne bénéficie pas d'une couverture sunnite suffisante, n'ayant recueilli les voix que de six députés sunnites sur 27. En fin de semaine dernière, des émeutes avaient éclaté, notamment dans le quartier de Corniche Mazraa, opposant partisans de M. Hariri et forces armées. 

"Les manifestations actuelles au Liban après la désignation de Hassane Diab pour former le nouveau cabinet se déroulent à l'instigation de l'Arabie saoudite et Israël, mais elles vont diminuer et s'achever avec la formation du gouvernement et la satisfaction des demandes du peuple libanais", a déclaré Ali Akbar Velayati dans une interview sur la chaîne Russia Today, qui sera diffusée dans son intégralité ce soir.

Rétorquant encore aux propos de M. Velayati concernant l'érosion du mouvement de contestation, Nouhad Machnouk a appelé le responsable iranien à "ne pas confondre le Liban et l'Iran, où le régime a tué 1.500 révolutionnaires". Un mouvement de contestation avait éclaté en Iran le 15 novembre dès l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence, en pleine crise économique, et avait touché une centaine de villes. Les autorités ont dit avoir ramené l'ordre en quelques jours. Ceci au prix d'une "horrible tuerie", selon Amnesty International, pour qui plus de 300 personnes auraient été tuées dans la répression. Téhéran n'a à ce jour confirmé que cinq décès : quatre membres des forces de l'ordre tués par des "émeutiers" et un civil.

L'ancien ministre libanais Nouhad Machnouk a réagi mardi aux propos du responsable iranien Ali Akbar Velayati, qui avait affirmé que les manifestations contre la désignation de Hassane Diab pour former le prochain gouvernement libanais, grâce à l'appui du Hezbollah et de ses alliés, se déroulent "à l'instigation de l'Arabie saoudite et d'Israël", les deux principaux rivaux de l'Iran dans...