Plusieurs centaines de manifestantes et manifestants se sont réunis samedi après-midi dans le quartier beyrouthin de Hamra, d'où est parti une marche qui se voulait silencieuse, visant à dénoncer le harcèlement sexuel, au 52e jour de la révolte populaire contre le pouvoir.
Sous le titre "Nous entendez-vous crier", l'appel à ce rassemblement, largement diffusé sur les réseaux sociaux, appelait "toutes les femmes rebelles" à rejoindre la marche "avec leurs mères, sœurs, filles et amies". Bien que la procession ait été annoncée comme silencieuse, de nombreux slogans étaient lancés pour dénoncer les violences faites aux femmes et réclamer le respect de leurs droits.
A leur arrivée sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, les manifestantes ont prévu de "briser le silence et chanter leur cause". Elles devraient notamment reprendre le chant "Le violeur sur ton chemin", devenu populaire ces dernières semaines, après avoir été déclamé à l'unisson par des milliers de femmes du monde entier à l'occasion de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, le 27 novembre.
L'organisation de cette marche intervient après la dénonciation, dernièrement, d’un harceleur présumé par de nombreuses jeunes femmes. Cet homme aurait même été aperçu lors de certaines manifestations organisées dans la capitale.
Un rassemblement a par ailleurs eu lieu à 11h, de la place Riad el-Solh vers la Banque du Liban, afin de réclamer que soit épongée la dette publique du Liban. Une autre procession a été organisée en fin de matinée en direction du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) afin d'exiger la dissolution de cette administration, estimée corrompue par les protestataires.
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