Afghanistan: l'émissaire américain va reprendre les discussions avec les talibans au Qatar

L'émissaire américain pour l'Afghanistan Zalmay Khalilzad, actuellement à Kaboul, va retourner au Qatar pour "reprendre les discussions avec les talibans", interrompues en septembre par Donald Trump alors qu'un accord semblait à portée de main, a annoncé mercredi le département d'Etat américain.

"A Doha, l'ambassadeur Khalilzad va reprendre les discussions avec les talibans pour discuter des étapes pouvant mener à des négociations interafghanes et à une résolution pacifique de la guerre, notamment une réduction de la violence qui conduise à un cessez-le-feu", selon un communiqué qui ne précise pas la date de son arrivée prévue au Qatar.

Auparavant, à Kaboul, où il se trouvait mercredi, l'émissaire devait s'entretenir avec "des représentants du gouvernement afghan et d'autres responsables afghans pour assurer le suivi de la récente visite du président Trump et pour discuter des moyens de soutenir le plus efficacement possible un effort accéléré pour que toutes les parties participent à des négociations interafghanes", a ajouté le département d'Etat.

Le 7 septembre, le président des Etats-Unis avait créé la surprise en rompant les négociations directes et inédites menées depuis un an par Zalmay Khalilzad avec les insurgés afghans, qui semblaient sur le point d'aboutir à un accord après 18 ans de guerre. Il avait affirmé que les pourparlers étaient "morts et enterrés".

Mais jeudi, lors d'une visite surprise en Afghanistan, Donald Trump avait annoncé la reprise des négociations avec les talibans.

"Les talibans veulent un accord, et nous les rencontrons. Nous leur disons qu'il faut un cessez-le-feu, ils ne voulaient pas de cessez-le-feu, et maintenant ils veulent un cessez-le-feu", avait-il déclaré après une rencontre avec son homologue afghan Ashraf Ghani sur la base aérienne de Bagram, à 80 km au nord de Kaboul.

"Je pense que ça va sûrement marcher comme ça", avait-il ajouté.

Les insurgés avaient toutefois aussitôt jugé qu'il était "beaucoup trop tôt pour parler d'une reprise des discussions".