A Beyrouth, les étudiants mobilisés devant le rectorat de l'UL

Plusieurs centaines d'étudiants sont rassemblés vendredi devant le siège du rectorat de l'Université libanaise, dans le secteur du Musée national, à Beyrouth, au 23ème jour du mouvement inédit de contestation contre la classe dirigeante.

"Ayoub dégage! Nous voulons la chute du président de l'UL" Fouad Ayoub, extrêmement contesté, criaient les étudiants qui ont formé des cercles de dabké devant le bâtiment.

Les manifestants, dénonçant les "problèmes endémiques" de l'UL ont présenté une liste de revendications au rectorat, dont la fermeture de l'université et un appel à la grève générale jusqu'à la formation d'un gouvernement de technocrates et le report des examens. 

Robin Madi dénonce la mainmise des partis politiques. "Ils nous empêchent de manifester. Les partisans du Courant patriotique libre nous prennent en photo et lancent des slogans hostiles", affirme cette étudiante en master a Jal el-Dib à notre journaliste sur place Anne-Marie el-Hage. De son côté, Walid Mroueh, étudiant en deuxième année de maths à Fanar, qui a formé un groupe d’étudiants indépendants, réclame que les délégués de classe soient élus par les étudiants et non pas nommés par les amicales qui sont politisées. De leur côté, Christopher Chamoun, Yara Jabbour et Tatiana Bachour, étudiants à la faculté des sciences à Fanar, dénoncent une "sécurité inexistante" et "un manque flagrant d’équipements".