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Dernières Infos - Liban

Geagea : Les FL ne participeront pas à un gouvernement politique

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo d'archives ANI

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, dont les ministres ont claqué la porte du gouvernement de Saad Hariri avant même que celui-ci n'annonce sa démission hier, a annoncé que son parti ne participerait pas à "un gouvernement politique", alors que le chef de l'Etat doit nommer un nouveau Premier ministre pour former son cabinet, au moment où le pays connaît un mouvement de contestation anti-pouvoir inédit.

"Maintenant que le Premier ministre Saad Hariri a présenté sa démission, nous le saluons. Il est désormais interdit de faire des erreurs, que ça soit au niveau du jugement ou des actes", a dit Samir Geagea, dans un entretien accordé à l'agence Markaziya.

"Un gouvernement de sauvetage qui exclut les figures traditionnelles enracinées au sein des gouvernements depuis des années est requis. Ce gouvernement doit inclure des individus réellement indépendants, car si les responsables décident de remplacer les figures actuelles par d'autres qui leur sont similaires (...), cela équivaudrait à du surplace", a estimé le leader maronite. "Que personne ne se paie la tête des gens, car la situation est insupportable", a-t-il prévenu.

Il a enfin affirmé que "les Forces libanaises ne participeront pas à un gouvernement politique, car le pays ne supporte plus d'anciennes solutions". M. Geagea a toutefois fait savoir que sa formation soutient Saad Hariri pour former le prochain cabinet.

Le président libanais, Michel Aoun, a chargé mercredi le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri d'expédier les affaires courantes, dans une première réaction à la démission du cabinet qui a été annoncée hier, sous la pression inédite de la rue qui était mobilisée pour le 13e jour consécutif contre le pouvoir.

Saad Hariri a présenté hier au chef de l'Etat sa démission réclamée par des dizaines de milliers de Libanais depuis le 17 octobre 2019. Cette décision est intervenue quelques heures après une violente attaque de partisans du Hezbollah et d'Amal contre les manifestants anti-gouvernement dans le centre-ville de Beyrouth.

La révolte populaire libanaise a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, dont les ministres ont claqué la porte du gouvernement de Saad Hariri avant même que celui-ci n'annonce sa démission hier, a annoncé que son parti ne participerait pas à "un gouvernement politique", alors que le chef de l'Etat doit nommer un nouveau Premier ministre pour former son cabinet, au moment où le pays connaît un mouvement de...