Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Les militaires à la retraite appellent les manifestants à rouvrir les routes



Une autoroute bloquée à Beyrouth, le 28 octobre 2019. REUTERS/Alkis Konstantinidis

Les militaires libanais à la retraite ont salué mardi la décision du Premier ministre Saad Hariri de démissionner et appelé les manifestants à rouvrir les routes, alors que cela fait treize jours que le pays est complètement paralysé. 

"Les militaires appellent tous les manifestants à rouvrir les routes devant les citoyens pour faciliter leurs déplacements, et ce comme geste de bonne volonté de leur part devant le pouvoir", rapporte un communiqué. 

"Les militaires saluent la décision du Premier ministre Saad Hariri de démissionner conformément à la demande du peuple libanais. Ils demandent au président Michel Aoun de traiter le dossier gouvernemental et d'accélérer les procédures constitutionnelles afin de former un gouvernement du salut national conformément aux aspirations des citoyens, est-il ajouté. Ils assurent que le mouvement de révolte se poursuivra jusqu'à la réalisation du reste des objectifs". 

Les militaires à la retraite ont en outre condamné les violences à Beyrouth affirmant qu'il s'agit d'une "agression contre les manifestants et d'une violation claire de la loi et de la Constitution qui garantissent la liberté des citoyens de s'exprimer librement". 

La journée de mardi a commencé dans un climat de tension sans précédent dans la rue. De nombreuses disputes et bagarres ont éclaté entre manifestants et automobilistes excédés, au niveau des barrages routiers tenus par les protestataires sur les axes névralgiques à travers le pays, notamment au niveau de la voie express du Ring. Là, de violentes échauffourées ont opposé manifestants à des habitants de quartiers voisins, dont de nombreux partisans du Hezbollah et d'Amal. Ces derniers ont par la suite attaqué le centre-ville de Beyrouth et saccagé les tentes installées place Riad el-Solh et place des Martyrs par les manifestants, qui réclament depuis le 17 octobre, la chute du gouvernement.  

La démission de Saad Hariri est intervenue quelques heures après une violente attaque de partisans du Hezbollah et d'Amal contre les manifestants anti-gouvernementaux dans le centre-ville de Beyrouth. 

La révolte populaire libanaise a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Les militaires libanais à la retraite ont salué mardi la décision du Premier ministre Saad Hariri de démissionner et appelé les manifestants à rouvrir les routes, alors que cela fait treize jours que le pays est complètement paralysé. "Les militaires appellent tous les manifestants à rouvrir les routes devant les citoyens pour faciliter leurs déplacements, et ce comme geste de...