Rechercher
Rechercher

Lifestyle - This is America

Jane Fonda fait sa révolution tous les vendredis

Apparition spectaculaire de l’actrice, non pas sur le tapis rouge, mais dans l’un de ses grands rôles dans la vie, celui d’activiste politique.

L’arrestation de Jane Fonda, une image vite devenue virale. Sarah Silbiger/Reuters

C’était un vendredi lorsque la grande star Jane Fonda est apparue vêtue d’un long manteau rouge (pour plus de visibilité), coiffée d’un béret pied-de-poule, menottes aux poings et escortée d’un policier. L’image est vite devenue virale et continue de faire le tour du monde. Ce genre d’arrestation se passe de cette manière lorsque des vedettes sont prises en flagrant délit d’infraction routière, mais cette fois, Fonda (portant magnifiquement ses 82 ans) est tombée sous le chef d’accusation suivant : « encombrement, blocage et dérangement de l’ordre public ». En fait, elle participait avec 16 autres personnes (qui ont subi le même sort) à une manifestation – sans autorisation – devant le Congrès américain pour protester contre les dangers du changement climatique. Le groupe a été embarqué à un poste de police, retenu pour quelques heures et relâché après avoir payé individuellement une caution de 50 dollars. L’actrice relate sa participation sur son site internet en précisant qu’elle a décidé de se joindre chaque semaine aux membres du groupe militant Fire Drill Fridays, qui programme une action protestataire tous les vendredis à Washington. Elle a, dit-elle, été « inspirée et encouragée par l’incroyable mouvement créé par ses jeunes membres » et a voulu mettre sa popularité au service de leur cause. Cette cause est aussi la sienne, elle qui avait notamment désapprouvé, en 2015, lors du festival de cinéma de Sundance, le permis octroyé par le président Obama d’explorer les possibilités pétrolières de l’Arctique.


Un notoire passé d’activisme politique et trois époux

Rappelons que Jane Fonda a un important passé de militante politique, qui a culminé avec « sa guerre » contre la guerre du Vietnam (1955-1975). Elle s’était même rendue à Hanoï en 1972 et avait rendu compte des dégâts causés par les bombardements US. Elle s’était fait photographier assise sur un canon antiaérien, ce qui a causé de nombreuses réactions chez nombre de ses concitoyens qui l’ont surnommée « Hanoi Jane ». Parmi ses autres combats pour des causes justes, sa visite à Gaza en 2002 pour dénoncer l’occupation israélienne de ce territoire palestinien.

Parallèlement à ces engagements, Jane Fonda (fille du célèbre acteur américain oscarisé Henry Fonda) a réussi à mener deux vies, artistique et personnelle, l’une plus surprenante que l’autre. Après des débuts prometteurs à Broadway, elle part à la conquête d’Hollywood et s’impose dans les années 1960 avec des films tels que Barefoot in the Park (1967), Barbarella (1968) – elle y sera dirigée par le metteur en scène français Roger Vadim qui sera son premier mari de 1963 à 1973 – ou encore Klute d’Alan Pakula (1971). En 1973, elle quitte Vadim pour Tom Hayden, intellectuel activiste et membre du sénat californien. Un mariage qui prend fin en 1990. En troisièmes noces, elle épouse, l’année suivante le magnat des chaînes câblées et fondateur de la CNN Ted Turner. Puis rupture dix ans plus tard. Côté progéniture, elle a trois enfants, Vanessa Vadim, Troy Garity, de son mariage avec Tom Hayden, et Mary Williams (adoptée). De 2009 à 2017, elle a eu pour compagnon Richard Perry, producteur d’enregistrements musicaux. Avec du recul, elle juge ainsi la vie en couple : « Certains hommes ont peine à réaliser que la femme qu’ils ont épousée est forte et intelligente et pensent que cela les diminue. Et c’est regrettable et peu honorant que l’on ait ainsi à définir la masculinité. »


En couverture de « Vogue » à 82 ans

Jane Fonda a aussi pris la plume et a publié plusieurs ouvrages. En 2005, elle a signé une autobiographie intitulée My Life So Far. Auparavant, en 1981, elle s’était souciée de la (bonne) forme physique des femmes dans Jane Fonda’s Workoutbook, le premier livre d’exercices rédigé par une femme. Un titre qui avait fait un tabac, se retrouvant en tête des best-sellers et adapté, avec le même succès, en vidéo. En 2011, elle est à nouveau en librairie avec Prime Time: Love, Health, Sex, Fitness, Friendship, Spirit – Making the Most of All of your Life. Elle y partage sa manière de mieux vivre ce qu’elle appelle, « les années critiques, de 40 à 50 ans, et particulièrement de 60 ans et au-delà ». Elle ne devrait pas craindre pour son « au-delà », puisqu’en mai dernier, elle a fait la couverture d’un spécial du magazine Vogue (version anglaise) intitulé « Non Issue » (« Aucun problème »). Le rédacteur en chef explique : « Pour moi, promouvoir la diversité n’a jamais été uniquement une affaire d’ethnicité ou de genre, mais une diversité au-delà des frontières. Les étonnantes femmes de plus de 50 ans présentées dans ce numéro spécial prouvent que l’âge est toujours plus intriguant, plus nuancé et plus inspirant que ce que suggère un simple nombre. » Ce qu’en pense Jane Fonda, icône à travers les décennies ? « Je suis heureuse d’avoir atteint le sommet de l’âge car de là, j’ai découvert qu’il existe de nouveaux paysages. »


Pour mémoire

En Irak, levée de boucliers contre la version officielle des violences

L'Irak multiplie les annonces anticorruption, sans toucher aux "gros poissons"

L'Irak fragilisé, proie des jeux d'influence de l'Iran et des Etats-Unis

C’était un vendredi lorsque la grande star Jane Fonda est apparue vêtue d’un long manteau rouge (pour plus de visibilité), coiffée d’un béret pied-de-poule, menottes aux poings et escortée d’un policier. L’image est vite devenue virale et continue de faire le tour du monde. Ce genre d’arrestation se passe de cette manière lorsque des vedettes sont prises en flagrant délit...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut