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Yémen: premiers checkpoints communs entre gouvernement et rebelles à Hodeida


L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. Photo d'archives AFP

L'ONU a salué mercredi l'établissement pour la première fois de quatre postes de surveillance communs, dans la ville portuaire stratégique de Hodeida, entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis en conflit dans une guerre qui ravage le pays depuis cinq ans.

Point d'entrée crucial pour les importations et l'aide humanitaire, le port de Hodeida, situé dans l'ouest du pays en mer Rouge, a été le théâtre de violents combats entre forces progouvernementales, appuyées par Riyad et Abou Dhabi, et rebelles houthis, soutenus par Téhéran, avant une trêve fragile fin 2018 sous l'égide de l'ONU.

"Je salue la création de quatre postes de surveillance communs par les parties yéménites et du déploiement d'officiers de liaison le long des lignes de front de la ville de Hodeida", a tweeté mercredi l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. "Ce pas en avant favorisera la désescalade dans les zones de tension et sauvera des vies", a-t-il ajouté.

Le chef d'une mission de l'ONU sur Hodeida, Abhijit Guha, s'est également félicité de la décision "destinée à faciliter la désescalade directe entre les parties dans les zones de tension considérées comme sujettes aux conflits", selon un communiqué de l'ONU.

Un responsable au sein du gouvernement yéménite, qui a requis l'anonymat, a déclaré à l'AFP que les postes de surveillances communs fonctionnaient "tranquillement".

Se plaignant de marginalisation, les houthis se sont emparés fin 2014 de vastes pans du Yémen, dont la ville portuaire de Hodeida et la capitale Sanaa.

Les forces progouvernementales ont tenté de reprendre du terrain avec le soutien depuis 2015 d'une coalition militaire dominée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Fin 2018, des consultations en Suède entre gouvernement et rebelles, sous l'égide de l'ONU, aboutissent à un accord de cessez-le-feu à Hodeida. En mai 2019, l'ONU fait état du retrait des houthis du port.

Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, selon diverses organisations humanitaires.

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde.

L'ONU a salué mercredi l'établissement pour la première fois de quatre postes de surveillance communs, dans la ville portuaire stratégique de Hodeida, entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis en conflit dans une guerre qui ravage le pays depuis cinq ans.Point d'entrée crucial pour les importations et l'aide humanitaire, le port de Hodeida, situé dans l'ouest du pays en mer...