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Près d'un millier de réfugiés syriens quittent le Liban sous la supervision de la Sûreté générale

Photo ANI

Un nouveau groupe de près d'un millier de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011 a quitté le Liban jeudi, dans le cadre des opérations supervisées par la Sûreté générale en coordination avec le régime du président syrien Bachar el-Assad.

Selon un communiqué publié en soirée par la Direction générale de Sûreté générale, en charge de ces opérations de rapatriement, "926 déplacés syriens sont rentrés en Syrie via les postes-frontières de Masnaa, Qaa, Abboudiyé et Zamrani", lors de l'opération menée en coopération avec le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Provenant de différentes régions du Liban, les réfugiés ont été transportés dans des bus affrétés par la Syrie ou ont suivi à bord de leurs propres véhicules les convois organisés, précise la SG.

Selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), des agents de la SG ont administré des vaccins aux enfants syriens, avant leur évacuation.

Le 29 août, un total de 787 réfugiés syriens avait quitté le Liban dans le cadre de la même initiative.

La Sûreté générale affirme que ces retours s'effectuent de manière volontaire. Toutefois, l'ONG Amnesty international affirmait mardi que le Liban a "expulsé par la force" près de 2.500 réfugiés syriens depuis mai vers leur pays en guerre. Des chiffres obtenus par Amnesty auprès de la Sécurité générale et du gouvernement libanais montrent que 2.447 Syriens ont été expulsés entre le mois de mai et le 9 août, a précisé l'ONG de défense des droits humains dans un communiqué.

Les expulsions ont commencé après que la Sûreté générale a commencé à mettre en œuvre un ordre du Conseil supérieur de défense - qui regroupe les principaux responsables du pays - d'expulser les réfugiés entrés illégalement dans le pays depuis le mois d'avril, ajoute le texte. Le communiqué ne précise pas si tous les Syriens expulsés mentionnés étaient entrés par des voies illégales.

Dans ce contexte, le député druze Talal Arslane, en déplacement en Russie avec le ministre libanais d'Etat pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, s'est entretenu du dossier des réfugiés syriens avec le représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à Moscou.

Selon un communiqué publié par le Parti démocratique libanais dirigé par M. Arslane, le leader druze et le responsable russe ont tous deux insisté sur "l'importance du retour sécurisé et digne des déplacés syriens chez eux", affirmant que ce retour "est désormais une nécessité urgente".

"Tous ceux qui, au Liban, abordent ce dossier sous un angle politique malveillant, contribuent à la détérioration de la situation économique, sociale, sécuritaire, environnementale et sanitaire du pays", poursuit la formation. "Utiliser ce dossier pour faire pression sur la Syrie ne sert plus à rien (...)", a ajouté le parti de M. Arslane, proche allié du régime syrien du président Bachar el-Assad.

Avec une population de quatre millions d'habitants, le Liban affirme accueillir entre 1,5 million et deux millions de Syriens, dont un million inscrits comme réfugiés auprès de l'ONU. Régulièrement, des voix s'élèvent au sein de la classe politique et dans les médias pour réclamer leur départ, mettant en avant la fin des combats dans plusieurs régions syriennes et leur reprochant de contribuer aux difficultés économiques du pays.

Récemment le gouvernement libanais a accentué la pression sur les réfugiés pour les renvoyer en Syrie, craignant leur installation permanente sur son sol. Des ONG ont notamment dénoncé l'ordre donné aux réfugiés de détruire leurs abris en dur, autorisant uniquement l'utilisation de bois et de bâches en plastique.

Un nouveau groupe de près d'un millier de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011 a quitté le Liban jeudi, dans le cadre des opérations supervisées par la Sûreté générale en coordination avec le régime du président syrien Bachar el-Assad.Selon un communiqué publié en soirée par la Direction générale de Sûreté générale, en charge de ces...