Noces populaires
Samedi 28, c’était la ruée vers Edhen. On parle de huit à dix mille personnes venues de toutes les régions du Nord, de Tripoli, du Akkar, de Denniyé, de Batroun et du Koura, pour célébrer le mariage du député Tony Frangié avec Lyn Zeidan, fille du Sidonien Mohammad Zeidan, président du conseil d’administration de la zone franche à l’Aéroport Rafic Hariri. Un grand mariage populaire qui a vu une affluence de personnalités officielles, notamment Fouad Siniora, Bahia Hariri, Raya el-Hassan, Élie Ferzli et un grand nombre de députés qui ont défilé entre 14 heures et 19 heures.
Moments forts : la ravissante mariée, vêtue d’une robe blanche brodée de fleurs en cristaux, créée par Élie Saab, était follement romantique. Elle est arrivée sur les lieux des festivités sous une pluie de riz et de pétales de fleurs, à bord d’une voiture conduite par son beau-père, le leader des Marada, l’ancien ministre et député Sleiman Frangié. Ensuite la zaffa et les zalaghit ont donné le coup d’envoi aux festivités. Fort chic et élégante, la mère du marié, Marianne Sarkis, n’a pas pu échapper à l’invitation des jeunes danseurs. Au milieu de la liesse générale, elle était incroyablement joyeuse. Vera (12 ans), la petite sœur de Tony, n’a pas lâché la mariée d’une semelle.
Des écrans géants permettaient à tous les convives de suivre le déroulement des festivités qui se sont étalées sur la place reliant l’ancien palais présidentiel à la villa du marié. Le lieu a été aménagé et décoré par le wedding planner Ziad Raphaël Nassar. Tous les restaurants d’Ehden, de Zghorta et des villages voisins ont mis la main à la pâte pour assurer aux convives des buffets à volonté et une variété de plats et de desserts. La fête a duré jusqu’aux aurores.
Magnifique Danièle !
En mémoire de son époux l’illustre banquier libano-suisse Edgar de Picciotto, grand amateur et collectionneur d’art, Danièle de Picciotto a financé entièrement l’exposition Picasso et la famille du musée Sursock. Par cet acte, la mécène, épaulée par son ami l’assureur d’art international Cyril Karaoglan, exprime aussi son amour pour le Liban.
La générosité de Danièle s’est manifestée jusqu’au bout. Au point qu’à l’issue du vernissage, jeudi soir, elle a offert sur l’esplanade du musée Sursock un cocktail dînatoire, qui a rassemblé pas moins de 1 500 personnes qui s’étaient pressées à l’inauguration. Une foule de Libanais, mais aussi une centaine d’invités étrangers amis de Danièle et de Cyril, des grands noms du monde des affaires, de l’art, de la culture, venus d’Europe et des États-Unis pour cette occasion. La scène était hyper festive. Presque irréelle ! Comme si d’un seul coup de pinceau, Picasso avait effacé la grisaille du pays.
Le lendemain, sur les mêmes lieux, Danièle de Picciotto (qui a fait sensation dans sa robe blanche Valentino) recevait 270 happy few à un dîner assis. À l’instar du cocktail dînatoire de la veille, celui-ci était concocté par Nicolas Cattan et son équipe, et s’est conclu en apothéose par des buffets de desserts qui s’étendaient sur plus d’une centaine de mètres !
Marquée par la générosité et l’élégance, la soirée a été préparée dans les moindres détails par Asma Andraos et Thalia Achi, qui n’ont rien laissé au hasard. Nazih Yassine a signé la technique son et lumière. Et Fleurs Ivy Lane a embaumé l’espace de gardénias qui trônaient en profusion sur toutes les tables.
Des personnalités du monde de l’art et de la culture et des patrons de grandes entreprises avaient rendez-vous pour une soirée d’exception. Aux côtés des anciens ministres de la Culture Tarek Mitri et Rony Arayji et de la directrice du musée, Zeina Arida, se trouvaient le directeur du musée Picasso de Paris Laurent Lebon et la créatrice de mobilier Ingrid Donat, très courue par les grands décorateurs internationaux comme Peter Marino qui intègrent ses pièces dans de nombreux aménagements pour Dior, Cartier etc. La galeriste Ursula Salvador, agent de Marcos Marin, peintre principal du prince Albert de Monaco ; Suzanna Flammarion, fondatrice et présidente d’Art Force ; le joaillier Dominique Arpels et Christian Langlois-Meurinne, collectionneur et président de la société des Amis du musée d’art moderne de la ville de Paris ; le petit-fils de l’artiste, Bernard Ruis-Picasso, Barbara Hemmerle Gollust, une financière qui brasse des millions de dollars au quotidien à Wall Street ; la princesse Ira de Furstenberg ; cheikh Béchara el-Khoury, venu de Monaco ; la baronne Inès Reille et sa fille la galeriste Arabelle Mahdavi ; l’entrepreneuse et philanthrope new-yorkaise Christie Ferer. On en a le souffle coupé !
Étaient conviés également Mai Eldib (à la tête de Sotheby’s Dubaï), Edward Mitterrand et Iana Moreno, créateurs d’un Art Parc en Provence, le Libano-Brésilien Georges Takla, producteur et metteur en scène célèbre à Rio, l’homme d’affaires grec, magnat de la navigation, Yorgos Vardinogiannis ; Matthieu Humery, directeur du département Photographies de Christie’s, qui dirige le nouveau programme des archives vivantes de la Fondation Luma à Arles. La liste est longue. Parmi les invités, on comptait aussi l’ambassadeur de France, Bruno Foucher, Taha Mikati, Philippe Jabre, Serge Brunst, Élie Gharzouzi, les peintres Ayman Baalbaki et Nabil Nahas, Naïla Kettaneh Kunig, Camille Abousleiman.
Lors de leur séjour au Liban, les amis de Danièle et Cyril ont visité le Musée national, le site de Baalbeck, la Foire internationale d’Oscar Niemeyer et le hammam ottoman « al-Mouallak » à Tripoli où ils ont été les hôtes à déjeuner de Taha et Nada Mikati.
Dîner arty sous les kapoks
Nadine et Nagib Begdache ont choisi Beit el-Hamra, la dernière maison d’hôte de Souk el-Tayeb, pour donner un dîner en l’honneur des artistes iraniens Farhad Ahrania, Angela et Hossein Valamanesh (peintre irano-australien célèbre à Sydney) et de leur curatrice Rose Issa, commissaire d’exposition qui joue depuis 1982 un rôle fondamental dans la diffusion en Occident de l’art moderne et contemporain de l’Iran et du monde arabe.
Attablés sous les kapoks de la villa jaune des années 1950, les invités iraniens ont partagé un délicieux dîner en faisant connaissance avec les Libanais, dont les peintres Ayman Baalbaki et Hannibal Srouji, Regina et notre collègue Edgar Davidian, la fondatrice de Selections Magazine, Rima Nasser, et sa rédactrice en chef, Anastasia Nysten, et la fondatrice d’ArtScoops, Raya Maamarbachi. L’ambassadeur d’Italie Massimo Marotti et son épouse Zina accompagnés de leur fille étaient en grande conversation avec Joumana Rizk et l’architecte Samar Damlouji, qui vient d’acquérir une maison de campagne à Bomarzo à 68 km nord-ouest de Rome. L’ambassadeur d’Argentine Mauricio Alice, Leila Chahid, Randa Armanazi, le directeur du British Council David Knox et son épouse Neeta étaient également présents, ainsi que Riad et Nada el-Assaad, Vasso Salam, Sarah Salem, Philippe et Jide Bacha, et l’ancien directeur artistique de la Beirut Art Fair, Pascal Odille, qui a récemment dressé l’inventaire des collections du musée Nabu à Heri. Le dîner était si cool – et ce coin de Hamra ressemblait à un jardin si enchanté – qu’à minuit, personne n’avait envie de quitter les lieux.
Le flamenco s’empare de Beit-Méry
Le 12 octobre est le jour de la fête nationale espagnole. Mais pour l’ambassadeur José María Ferré de la Peña et son épouse Joumana Trad (la fille de Nena et Nicolas Trad), les festivités débuteront le 11, avec le spectacle du ballet Flamenco de Barcelone qui se produira off festival à l’hôtel al-Bustan. Considéré par le Conseil international de la danse (CID – Unesco) comme un des principaux professionnels de la danse dans le monde, David Gutierrez va enflammer la scène d’Émile Boustany. Deux shows pétaradant au cœur de cette grisaille, on ne va pas s’en plaindre.
ditavonbliss@hotmail.com
Organiser (et publier) de tels fastes au moment où le pays traverse peut-être la crise économique la plus grave de son histoire... Vous cherchez quoi exactement? Tourner le couteau dans la plaie? Exacerber les différences sociales? Provoquer la révolution du peuple?
08 h 40, le 02 octobre 2019