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France : un samedi de manifestations à risque, 30 interpellations à Paris

Des gendarmes français bloquant une rue à Paris, le 21 septembre 2019. AFP / Zakaria ABDELKAFI

Plusieurs centaines de personnes se revendiquant des "gilets jaunes" étaient rassemblées à Paris samedi matin sous haute surveillance, au début d'une journée qui s'annonce potentiellement à risque, avec également des marches pour le climat et un défilé contre la réforme des retraites.

A 08H00 GMT, les forces de l'ordre avaient procédé à trente interpellations, selon la préfecture de police. Elles ont tiré une fois du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, qui se dirigeaient ensuite vers l'avenue des Champs-Elysées, où des magasins avaient été saccagés lors de précédentes manifestations.

"Nous sommes traités comme des criminels", s'est énervée Brigitte, militante écologiste. Parmi les slogans entendus: "la rue, elle est à nous".

Le préfet de police a mobilisé un dispositif serré avec 7.500 forces de l'ordre, des lanceurs d'eau, et le retour dans les rues de véhicules blindés de la gendarmerie. Des quartiers entiers du centre de la capitale étaient quadrillés de patrouilles, des policiers en uniforme et en civil contrôlant et fouillant massivement les personnes présentes.

Les autorités disent craindre un retour des violences, comme au plus fort du mouvement des "gilets jaunes", mobilisés depuis dix mois contre la politique sociale et fiscale du gouvernement.

Une source sécuritaire évoquait ainsi des risques de "convergence" entre "gilets jaunes" et militants "Black Blocs qui veulent tout casser".

Les appels de groupes "gilets jaunes" à monter sur la capitale se sont multipliés, certains faisant des ouvertures aux écologistes. Qui entendent de leur côté maintenir la pression sur le gouvernement, au lendemain d'une "grève mondiale pour le climat" historique.

Certains activistes se prennent à espérer une "convergence", comme Aurélie Trouvé du mouvement altermondialiste Attac, pour qui "les préoccupations de fin du monde et de fin du mois sont articulées".

"Cette journée est symbolique pour nous, pour la convergence des luttes entre le climat, les retraites", a expliqué Eric, "gilet jaune" venu de Toulouse (sud-ouest) avec sa compagne, tous deux cadres. Ils ont prévu d'aller à la marche pour le climat.

Ce défilé "pour le climat et la justice sociale" partira à la mi-journée du centre de la capitale, à l'appel de nombreuses ONG. Les organisateurs espèrent une forte mobilisation, même si la manifestation de vendredi sur le climat n'a réuni qu'un peu moins de 10.000 personnes dans la capitale, selon un comptage du cabinet Occurrence pour des médias.

Des dizaines d'actions sont prévues un peu partout à travers la France pour cette journée de mobilisation.

Samedi verra également une manifestation à l'appel du syndicat Force ouvrière contre la réforme des retraites et le début des Journées du patrimoine, qui attirent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

Par mesure de précaution, plusieurs monuments resteront fermés, comme l'Arc de triomphe, sérieusement dégradé en décembre par des manifestants, et les musées des Petit et Grand Palais. Le palais présidentiel de l'Elysée ne sera accessible que sur réservation.

"C'est bien que les gens s'expriment (...) il faut que cela puisse se faire dans le calme", a souhaité le président Emmanuel Macron vendredi.

"J'appelle chacun à ce que cela puisse se faire en bonne intelligence, en concorde et dans le calme pour que nos plus jeunes et nos moins jeunes puissent visiter les bâtiments, en profiter", a-t-il ajouté en référence aux Journées du patrimoine.

Plusieurs centaines de personnes se revendiquant des "gilets jaunes" étaient rassemblées à Paris samedi matin sous haute surveillance, au début d'une journée qui s'annonce potentiellement à risque, avec également des marches pour le climat et un défilé contre la réforme des retraites. A 08H00 GMT, les forces de l'ordre avaient procédé à trente interpellations, selon la...