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Culture - Exposition

Nature morte américaine à la galerie Artual

La toute jeune galerie beyrouthine a fait voyager, depuis New York, seize œuvres de huit artistes différents. Chacun dans son style, son format, son média, sa technique et ses couleurs se réapproprie et réinvente la nature morte.

« Still Life with Moon » d’Amy Lincoln (acrylique sur papier, 2019).

Jonathan Chapline, curateur et artiste américain, présente une exposition de peinture venue depuis les États-Unis jusqu’au Liban, offrant au public beyrouthin une visite guidée picturale de la création actuelle de l’une des capitales de l’art contemporain.

À cet effet, il a rassemblé à la galerie Artual une sélection d’œuvres de huit artistes sur le thème de la nature morte. Ce genre artistique représentant des objets inanimés assemblés dans un ordre défini chargé de symbolisme voit ses codes éclatés par les artistes contemporains qui le remettent au goût du jour. Et dépoussièrent son côté passéiste, voire démodé. Particulièrement prisée et développée au XVIIIe siècle par l’école flamande, la nature morte d’aujourd’hui n’est plus soumise aux limites du temps et de l’espace. Peinte à New York, exposée à Beyrouth, l’exposition « Still Looking : a Still Life Show » conjugue l’hyperréalisme de Robin F. Williams à la végétation exotique presque fauviste de Nikki Maloof, tandis que Melissa Brown joue sur les codes kitsch de la culture américaine...


L’Orient et l’Occident dialoguent

Avec pour mot d’ordre de n’exposer que des artistes internationaux – à quelques coups de cœur près –, la galerie Artual se veut créatrice de dialogue entre le Liban et l’étranger, entre l’Est et l’Ouest. Pour les trois artistes américains qui ont répondu à l’appel du voyage, en accompagnant leurs œuvres à Beyrouth, c’était aussi l’occasion de découvrir le pays du Cèdre. Et d’échanger avec le public libanais venu en nombre au vernissage le 14 août.

Ce fut le cas de Jonathan Chapline qui expose trois de ses peintures quasi tridimensionnelles par leur jeu de couleurs et d’ombres, de Paul Wackers qui affiche ses canevas modernistes mêlant l’abstrait et le figuratif, et de Cynthia Talmadge qui propose une œuvre inédite et ensablée créée spécialement pour le thème de l’exposition.

La galerie s’est attachée à leur faire ressentir la nostalgie et l’authenticité du Liban par quelques visites à travers le pays, de la Dalloul Art Foundation au souk de Byblos…


Une « still life » mouvementée

Si les autres artistes n’ont pas pu venir à la rencontre des Libanais, leurs peintures parlent pour eux. C’est le cas, par exemple, des ciels radieux encadrés de plantes colorées, presque monstrueuses, d’Amy Lincoln, ou des compositions stylisées s’échappant du réel de Jules de Balincourt…

Le dialogue initié par cette exposition va se poursuivre jusqu’au 16 septembre.

Il se poursuivra aussi, plus particulièrement, avec le jeune public en accueillant le 29 août une après-midi d’« artwork » pour les enfants de 4 à 10 ans. Une belle opportunité de familiariser les plus jeunes et leurs parents avec l’art contemporain et l’expérience de la création dans ce vaste espace d’exposition coloré sous une véranda ouverte sur l’extérieur, offrant le luxe d’une vie silencieuse (still life) au cœur de la ville.

Still Looking : a Still Life Show. Galerie Artual. Jusqu’au 16 septembre.


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