Plus d'une centaine de journalistes libanais ont tenu mardi matin un sit-in à la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de sensibiliser à la crise qui frappe les médias traditionnels et nouveaux (presse écrite, radios, télévision, sites web).
Prenant la parole lors du rassemblement auquel le directeur général du ministère de l’Information Hassan Falha, ainsi que des représentants du Hezbollah, du mouvement Amal, des Forces libanaises, des Kataëb et du Parti socialiste progressiste ont assisté, le président de l’ordre des journalistes, Joseph Kosseifi, a lancé une mise en garde : "Nous sommes réunis aujourd'hui pour hausser la voix contre la négligence dont fait preuve l’État à l'égard de la presse et de l'information, ainsi que contre son indifférence face aux centaines de collègues qui ont perdu leur emploi, sous prétexte de crise économique et manque de moyens, alors que les vraies causes sont à chercher ailleurs".
"Que sont devenues les lois censées régir le métier, sachant que les lois en vigueur sont dépassées?" s'est encore demandé M. Kosseifi, avant de réclamer le vote d'une loi "moderne pour la presse qui réponde aux défis actuels et qui soutienne le secteur à travers un projet dont le financement serait prévu dans le budget de l’État, ainsi que deux caisses, de solidarité et de retraite, qui seraient également financés par l’État".
Le président de l'ordre a ensuite appelé le gouvernement à envoyer au Parlement le projet de loi préparé par l’ancien ministre de l’Information, Melhem Riachi, qui a été examiné en Conseil des ministres mais attend toujours sa version finale. D’autres propositions de loi présentées par des députés n’ont toujours pas été examinées.
La presse et les médias libanais connaissent une crise aiguë depuis plusieurs années, de nombreux journaux ayant disparu ou été contraints de licencier des employés, ou se trouvant dans l'impossibilité d'assurer le paiement des salaires de manière régulière.
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