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Culture - Festival de Baalbeck

Jain, seule en scène, fait danser les ruines



Press Photo Agency

Baalbeck, le premier août 2019. La chanteuse officieusement française, officiellement internationale, laisse la première partie de son concert à Aziza, chanteuse libanaise mixant des airs de tarab pop d’une voix grave et sur fond électro. Dans une tenue de noir et d’or, jouant d’une canne ornée de strass, elle est accompagnée par Loopstache à la table de mixage, et entonne des rythmes et paroles reprises par les applaudissements frénétiques et enthousiastes du public.

Le ton est donné, Jain apparaît alors seule en scène, sans plus de discours avec « « Abu Dhabi » issu de son premier album. Les sonorités arabisantes font le lien et annoncent la couleur : tout le monde debout, les gradins devront oublier les privilèges du siège. Dans son bleu de travail aux épaules écarlates, Jain interpelle le public en français et en anglais pour offrir une performance live, sonore et dansée, réinventant ses propres refrains. La foule réactive de Baalbeck s’agite à sa demande, les bras dans le vent.

« Je suis assez fan de hommos », lance-t-elle entre deux remerciements aux organisateurs et au peuple libanais. Dans une simplicité rafraîchissante et amusante, elle enchaîne ses tubes dont « Oman », mêlant des sonorités arabes et de hip hop tropicale. Délaissant sa table de mixage pour une guitare acoustique le temps de la chanson « Dream », elle livre une performance intimiste et touchante qui fait agiter une multitude de lumières de téléphones pointés vers les ruines de Baalbeck.

Jain va jusqu’à descendre dans la fosse parmi son public pour enregistrer en loop deux voix au hasard sur sa chanson « Come ». Sa volonté d’interactivité avec le public est communicatrice et efficace. Lorsqu’il la rappelle à coup de « Ouy » lancés à tout va pour son tube « Makeba », elle en profite pour précéder la chanson tant attendue par « Soldier », une chanson écrite en solidarité des victimes de l’attentat terroriste et homophobe d’Orlando. Comme un écho à la l’annulation récente du concert de Mashrou’ Leila.


Baalbeck, le premier août 2019. La chanteuse officieusement française, officiellement internationale, laisse la première partie de son concert à Aziza, chanteuse libanaise mixant des airs de tarab pop d’une voix grave et sur fond électro. Dans une tenue de noir et d’or, jouant d’une canne ornée de strass, elle est accompagnée par Loopstache à la table de mixage, et entonne des...

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