Rechercher
Rechercher

Culture - Focus

L’inquiétante étrangeté de « Vivarium »

Imogen Poots et Jess Eisenberg dans « Vivarium ».

Réalisé par Logan Finnegan, Vivarium, présenté à la 58e Semaine de la critique, est un inclassable. Film de science-fiction ? Thriller ? Dystopie ? Il laisse en tout cas son spectateur encore haletant alors qu’il se termine, car c’est un film duquel il est difficile de sortir.

Le long-métrage met en scène Gemma et Tom, un couple à la recherche d’une maison où ils pourront s’installer ensemble. Au cours de leurs recherches, ils rencontrent Martin, un agent immobilier un peu loufoque, qui leur promet qu’ils trouveront leur bonheur dans un nouveau lotissement en banlieue, « Yonder ». Cependant, après avoir visité la maison, ils se retrouvent incapables de rentrer chez eux, véritablement prisonniers de Yonder, tandis qu’un hôte invisible leur livre de la nourriture tous les jours. Même qu’un certain jour, apparaît aussi un enfant très étrange dans une boîte. Un enfant qui grandit à une vitesse effrayante…

Dans Vivarium, on se retrouve propulsé dans un monde mystérieux, qui résiste à tous les « pourquoi » et les « comment », car il semble avoir sa propre cohérence, sa propre complexité. Il règne par conséquent dans ce film un intéressant climat d’« inquiétante étrangeté », qui glace le spectateur sur son siège et le remue de l’intérieur. On y reconnaît souvent des éléments de la vie de tous les jours, des tranches de vie familiale ; mais on est très vite rappelé par l’artificialité du lieu, la bizarrerie de l’enfant et les moments de malaise qui ne cessent de ponctuer le tout. La symbolique du film est passionnante et puissante dans sa façon de faire écho à la société moderne et dans les questions qu’elle pose : que signifie se sacrifier pour un enfant ? Jusqu’à quand pourrons-nous nous immerger dans un univers artificiel sans nous en rendre compte ? Par ailleurs, le jeu brillant d’Imogen Poots et de Jess Eisenberg et la très belle esthétique du film rendent ce monde crédible.

Vivarium est-il une satire de la vie de famille stéréotypée ? Une caricature horrifique de la vie bourgeoise bien ordonnée ? Ou simplement un cauchemar géant, teinté d’un suspense magistral, qui met en lumière sans censure aucune les dynamiques pulsionnelles qui font surface au sein de la famille…

Réalisé par Logan Finnegan, Vivarium, présenté à la 58e Semaine de la critique, est un inclassable. Film de science-fiction ? Thriller ? Dystopie ? Il laisse en tout cas son spectateur encore haletant alors qu’il se termine, car c’est un film duquel il est difficile de sortir. Le long-métrage met en scène Gemma et Tom, un couple à la recherche d’une maison où ils pourront...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut