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Sport - Athlétisme

Au Kenya, une lutte de longue haleine contre le dopage

Après avoir frôlé l’exclusion des Jeux olympiques 2016 à Rio pour une succession de cas de dopage, le Kenya a introduit des mesures qui commencent à porter leurs fruits. Mais ce pays regorgeant de coureurs talentueux est encore loin d’être débarrassé de ce fléau.

Le Kenya, ce sont plus de 100 médailles olympiques en athlétisme pour une bonne trentaine de titres, depuis ses débuts en 1956. Ce sont les exploits de Kipchoge Keino à Mexico en 1968 (or sur 1 500 m) puis à Munich en 1972 (or sur 300 m steeple), de David Rudisha sur 800 m à Londres en 2012 et Rio en 2016, et d’armadas de coureurs de fond sur les plus grands marathons du monde. Pourtant, il y a trois ans, le pays a échappé de peu à l’humiliation, n’obtenant qu’in extremis le droit de participer aux JO de Rio, après avoir adopté une loi antidopage qui prévoit des sanctions pénales contre les athlètes dopés et les fournisseurs de produits interdits. « C’était une époque où le Kenya faisait face à un défi énorme en termes d’intégrité », remarque Japhter Rugut, chef de l’Agence antidopage kényane (ADAK), créée cette période.

Si l’année 2016 a marqué un tournant dans l’approche des autorités, elle n’a pour autant pas totalement réglé le problème. Quelques grands noms sont tombés récemment, comme en 2017 Jemima Sumgong, championne olympique du marathon à Rio, ou l’année suivante Asbel Kiprop, champion olympique du 1 500 m en 2008 et triple champion du monde. Abraham Kiptum, recordman du monde du semi-marathon, a, lui, été suspendu à titre provisoire en avril dernier pour des irrégularités sur son passeport biologique. Trente-six athlètes sont actuellement suspendus, d’après l’Unité d’intégrité de l’athlétisme.

Mais les efforts de l’ADAK commencent à payer. Et ils étaient nécessaires au vu des 138 cas dans l’athlétisme kényan enregistrés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) entre 2004 et août 2018. L’AMA précise que la nandrolone, un stéroïde anabolisant, les corticostéroïdes et l’érythropoïétine (EPO) sont les substances les plus utilisées par les athlètes d’un pays où il n’existe pour autant « pas de preuve d’un système (de dopage) institutionnalisé ». Depuis 2016, l’ADAK a multiplié par 10 le nombre de tests antidopage. Et en 2018, un laboratoire d’analyses sanguines approuvé par l’AMA a ouvert à Nairobi, et le passeport biologique permet à l’ADAK d’analyser sur la durée les données d’une quarantaine d’athlètes de l’élite.

Au-delà de l’élite, le défi reste immense en raison du nombre d’individus à surveiller : quelque 4 000 athlètes de haut niveau sont enregistrés auprès de la fédération kényane. Mais à un an des Jeux de Tokyo, le Kenya pense avoir assez fait pour mériter sa participation, même si l’équilibre reste précaire.

Source : AFP

Après avoir frôlé l’exclusion des Jeux olympiques 2016 à Rio pour une succession de cas de dopage, le Kenya a introduit des mesures qui commencent à porter leurs fruits. Mais ce pays regorgeant de coureurs talentueux est encore loin d’être débarrassé de ce fléau.Le Kenya, ce sont plus de 100 médailles olympiques en athlétisme pour une bonne trentaine de titres, depuis ses débuts...

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