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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

La Suisse, son chocolat, ses fromages... et ses vins

Les vignobles de Lavaux en Suisse, bâtis en terrasses à flanc de coteau et classés au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2007, s’étendent majestueusement sur près d’une trentaine de kilomètres sur les hauteurs du Lac Léman, entre Lausanne et Montreux, face aux Alpes. Fabrice Coffrini/AFP

Quand on pense à la Suisse, on pense au chocolat et aux fromages. Mais les vins helvètes veulent à leur tour ravir les papilles à l’international, en misant désormais sur l’excellence.

La discrétion des vins suisses à l’étranger est à l’image de celle de la fête des Vignerons, qui se déroule cette année du 18 juillet au 11 août : une fête organisée tous les 20 à 25 ans depuis la fin du XVIIIe siècle et dont peu de gens connaissent l’existence hors de Suisse, bien qu’elle soit grandiose. Il s’agit de la première tradition vivante helvétique à avoir été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Ce spectacle musical organisé en plein air se déroule à Vevey, au cœur des vignobles de Lavaux. Plusieurs milliers de figurants y racontent en une vingtaine de tableaux une année dans la vie de la vigne.

L’occasion pour cette terre viticole méconnue de faire parler d’elle. « On a d’excellents cépages (uniques), je pense notamment au completer, un cépage blanc des Grisons quasiment microscopique en termes de production ; il y a l’amigne produite dans le canton du Valais également, le cornalin, l’humagne », s’enthousiasme Damien Leclerc, directeur commercial du caviste Lavinia à Genève. Mais « la Suisse, c’est un petit jardin en termes de production. En comparaison, la superficie viticole du Valais (première région viticole du pays) est comme le vignoble de Saint-Émilion en France », observe ce sommelier de formation. En 2018, la surface viticole totale s’élevait en Suisse à moins de 15 000 hectares, contre environ 800 000 en France.

Alors que la consommation nationale de vin baisse, la Suisse cherche depuis des années à conquérir des marchés à l’international et possède des atouts indéniables pour les séduire – diversité des terroirs, de ses microclimats, cépages indigènes –, soulignent des acteurs du secteur. Dans le Lavaux, région viticole où quelque 200 vignerons se partagent seulement 800 hectares de terre, les vignes locales en terrasses, classées au patrimoine mondial depuis 2007, sont construites à flanc de coteau et s’étendent majestueusement sur près d’une trentaine de kilomètres sur les hauteurs du lac Léman, entre Lausanne et Montreux, face aux Alpes.

Au cœur des vignobles, le Centre de découverte des vins du Lavaux, à Rivaz, accueille chaque année des milliers de visiteurs, dont près de 80 % d’étrangers, surtout asiatiques, explique sa gérante, Monica Tomba. Mais beaucoup repartent déçus de ne pas pouvoir retrouver ces vins suisses à l’étranger, assure-t-elle. Car très peu de producteurs suisses ont osé se tourner vers l’international. La récolte n’est pas aisée car la vigne suisse est souvent plantée en terrasses ou en pente, les vendanges se font à la main, sans machines, et la main-d’œuvre coûte cher. Pour s’imposer hors des frontières suisses, les vignerons « seraient obligés de casser leurs prix » afin de pouvoir rivaliser avec les vins étrangers, ce qui relève de l’impossible pour les petits domaines familiaux du Lavaux, explique Mme Tomba.

Pour changer la donne, Swiss Wine Promotion, l’organisme mandaté par l’Interprofession de la vigne et du vin suisse, développe depuis cinq ans une nouvelle stratégie ciblant des produits de haute qualité, indique son directeur, Jean-Marc Amez-Droz. Michael Ganne, directeur de la maison d’enchères genevoise spécialisée Baghera Wines, conseille de « créer un dynamisme » autour d’une dizaine de « vignerons phares » produisant des vins haut de gamme. Mais il n’existe pour l’instant que très peu de stars, telles que Marie-Thérèse Chappaz ou Martha et Daniele Gantenbeim, présentes à la carte de grands restaurants internationaux. Un paradoxe, alors que « les plus grandes familles de vignerons » d’Europe viennent se former en Suisse à la Haute École de viticulture et d’œnologie de Changins, relève Damien Leclerc.

Source : AFP

Quand on pense à la Suisse, on pense au chocolat et aux fromages. Mais les vins helvètes veulent à leur tour ravir les papilles à l’international, en misant désormais sur l’excellence.La discrétion des vins suisses à l’étranger est à l’image de celle de la fête des Vignerons, qui se déroule cette année du 18 juillet au 11 août : une fête organisée tous les 20 à 25 ans...

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