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Dernières Infos - Liban

Qabr Chmoun : Arslane appelle l'Etat à assumer ses responsabilités

Le leader du Parti démocratique libanais, l'émir druze Talal Arslane. Photo Ani

Le chef du Parti démocrate libanais, l'émir druze Talal Arslane, a de nouveau réclamé lundi que la Cour de justice se saisisse des incidents armés de Qabr Chamoun, dans la Montagne, le 30 juin dernier, ce que son rival Walid Joumblatt refuse catégoriquement, et appelé l'Etat libanais à "assumer ses responsabilités". 

"Les hommes se caractérisent par la dignité, le courage, l'honnêteté, la loyauté, et l'éthique que ce soit dans l'alliance ou dans la rivalité .. La trahison, le mensonge, la lâcheté, (...) ne caractérisent pas les hommes", a écrit M. Arslane sur son compte Twitter, accompagnant son tweet du mot-dièse "la Cour de justice est un droit".  "Vivre dans la dignité, la liberté et la sécurité pour toute personne dans la Montagne sera imposé .. L'Etat doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité et de justice", a-t-il ajouté. "Nous remercions le président, Michel Aoun, le chef du Parlement, Nabih Berry, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a encore dit M. Arslane. Notre main est tendue et nous sommes ouverts à toute initiative sur les bases que nous avons mentionnées".  

Une délégation du PDL s'est par ailleurs rendue au bureau du parti Tawhid (de l'ancien ministre druze Wi'am Wahhab) à Beyrouth. Les participants à la réunion ont souligné "l'importance de (maintenir) l'unité de la Montagne dans toutes ses composantes et ses communautés et de préserver la paix civile". Ils ont également affirmé qu'il était nécessaire que l'affaire soit transmise à la Cour de justice "surtout que cet incident constitue un précédent sécuritaire dangereux qui touche à la sécurité de l'Etat".

La délégation du PDL s'est également entretenue avec des responsables du Parti syrien national social (PSNS) et du Hezbollah. A l'issue de la réunion avec les responsables du PSNS, les deux parties ont mis en avant "l'importance de poursuivre l'enquête en cours" sur les événements du 30 juin et de "faire la lumière sur les circonstances des incidents et dévoiler les personnes impliquées". 

Parallèlement, une délégation du Parti socialiste progressiste (de Walid Joumblatt), dirigée par l'ancien ministre Ghazi Aridi, a poursuivi sa tournée auprès des responsables politiques et religieux du pays dans le but de cimenter ses alliances. Elle a été reçue par le mufti de la République Abdel Latif Deriane. A l'issue de cette réunion, M. Aridi a affirmé avoir souligné avec le mufti l'importance des "discours apaisants", qui doivent se concentrer sur "l'unité nationale, l'unité islamique et la réconciliation entre tous les Libanais, surtout dans la Montagne". "Nous avons réaffirmé au cheikh Abdellatif Deriane l'importance de se référer à l'Etat, à ses institutions et à la loi et de ne pas remettre en question les institutions sécuritaires", a-t-il ajouté. 

Le 30 juin, alors que des partisans de M. Joumblatt s'opposaient à la venue dans certains villages du caza de Aley du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, des échanges de tirs ont eu lieu à Qabr Chmoun entre le convoi du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, allié de M. Bassil et membre de la formation de M. Arslane, et des partisans joumblattistes. Deux personnes se trouvant dans le convoi de M. Gharib sont décédées des suites de leurs blessures. Depuis, Talal Arslane, qui parle d'"embuscade" et de "tentative d'assassinat" du ministre Gharib,  exige que les auteurs des violences soient déférés devant la Cour de justice, une instance d'exception. Ce que son rival Walid Joumblatt et ses alliés refusent catégoriquement. Le cabinet ne s'est plus réuni depuis le 30 juin en raison de ces divergences.

Lundi, la ministre de l'Intérieur, Raya el-Hassan, a estimé qu'il est "fâcheux que certains se laissent distraire par des agendas politiques qui bloquent le travail du gouvernement au moment où le pays a besoin de chaque seconde et ne supporte plus aucun retard". 


Le chef du Parti démocrate libanais, l'émir druze Talal Arslane, a de nouveau réclamé lundi que la Cour de justice se saisisse des incidents armés de Qabr Chamoun, dans la Montagne, le 30 juin dernier, ce que son rival Walid Joumblatt refuse catégoriquement, et appelé l'Etat libanais à "assumer ses responsabilités". "Les hommes se caractérisent par la dignité, le courage,...