Au moins 55 combattants ont péri mardi dans des affrontements entre les forces prorégime et les jihadistes, épaulés par des rebelles, dans le nord-ouest de la Syrie en guerre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combats intenses, déclenchés après une contre-attaque lancée à l'aube par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) dans le nord de la province de Hama, ont coûté la vie à 41 jihadistes et combattants rebelles ainsi qu'à 14 membres des forces prorégime, selon l'OSDH. "Les forces du régime ont déjoué l'attaque", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
L'agence de presse officielle SANA a confirmé l'échec de l'opération menée par les jihadistes.
Les combats avaient connu un répit ces dernières 24 heures, après de violents affrontements ayant tué samedi plus de 35 combattants dans les deux camps. Mais les raids aériens sur le nord de Hama et la province voisine d'Idleb ont repris mardi, tuant un civil dans le sud d'Idleb, selon l'OSDH. Ce regain de violence intervient après la mort dimanche soir de 12 civils dans un secteur tenu par le régime sous le coup de frappes menées par les insurgés.
Ces dernières semaines, la province d'Idleb a été la cible de bombardements quasi quotidiens du régime syrien et de son allié russe. Cette région qui échappe toujours au contrôle de Damas, avait pourtant fait l'objet d'un accord sur la création d'une "zone démilitarisée" en septembre dernier entre Moscou et Ankara, ayant permis d'éviter une offensive d'envergure. Cette poussée de violence, dans une région où vivent environ trois millions de personnes, a fait plus de 400 morts civils depuis fin avril, selon l'OSDH, et déplacé 270.000 personnes, d'après l'ONU.
Quelque 700 combattants rebelles et jihadistes ont également péri dans les affrontements et les bombardements, contre environ 570 soldats de l'armée syrienne et leurs alliés au cours de cette période, d'après l'OSDH. Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a déjà fait plus de 370.000 morts et plusieurs millions de déplacés.
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