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S-400 : Ankara dit son "malaise" à Washington après son ultimatum

Le chef du Pentagone, Patrick Shanahan (d) et le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, le 22 février 2019 à Washington. REUTERS/Yuri Gripas

Ankara a fait part à Washington de son "malaise" de s'être vu adressé un ultimatum américain début juin au sujet de l'achat par la Turquie de missiles S-400 russes, a annoncé mardi le ministère turc de la Défense.

Dans une lettre adressée mardi à Washington en réponse à cet ultimatum, Ankara a "de nouveau insisté sur (son) malaise vis-à-vis de cette approche et de la formulation non conforme à l'esprit de l'alliance", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Notre point de vue connu a été transmis en détail", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Le chef du Pentagone, Patrick Shanahan, a adressé il y a un peu moins de deux semaines à son homologue turc une lettre donnant à la Turquie jusqu'au 31 juillet pour renoncer à l'achat de systèmes de défense russes S-400, que Washington considère comme incompatibles avec le nouvel avion furtif américain F-35 qu'Ankara veut aussi acquérir.

Si, d'ici le 31 juillet, la Turquie n'a pas renoncé au système russe de défense antiaérienne S-400, les pilotes turcs s'entraînant actuellement aux Etats-Unis sur le F-35 seront expulsés, d'après Washington.

Le personnel turc du consortium international qui fabrique le F-35 sera remplacé et les contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication du F-35 seront annulés à la même date.

Dans sa lettre, le ministère turc de la Défense dit avoir insisté sur "l'importance de continuer à travailler en vue d'une solution" et de "maintenir un dialogue basé sur le respect et l'amitié mutuels".

Lors d'une conversation téléphonique la semaine dernière, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar s'était plaint à M. Shanahan, qualifiant la formulation de la lettre de "déplacée" et "pas conforme à l'esprit de l'Alliance" atlantique, dont les deux pays sont membres.

Malgré les mises en garde américaines, la Turquie insiste qu'elle ne reculera pas sur l'achat des S-400 russes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi déclaré ce weekend que les missiles russes commenceraient à arriver en Turquie "dans la première moitié de juillet".

Ankara a fait part à Washington de son "malaise" de s'être vu adressé un ultimatum américain début juin au sujet de l'achat par la Turquie de missiles S-400 russes, a annoncé mardi le ministère turc de la Défense. Dans une lettre adressée mardi à Washington en réponse à cet ultimatum, Ankara a "de nouveau insisté sur (son) malaise vis-à-vis de cette approche et de la ...