La cheffe du bloc parlementaire du courant du Futur, Bahia Hariri. Photo Ani
La cheffe du bloc parlementaire du courant du Futur, Bahia Hariri, a entamé lundi une tournée auprès des principaux responsables politiques de Tripoli, une semaine après l'attaque d'un islamiste ayant causé la mort de deux soldats et de deux policiers. Cette tournée intervient également après des critiques contre le leader du Futur, le Premier ministre Saad Hariri qui ont fait vaciller le compromis présidentiel scellé en 2016 avec le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil.
"Notre projet a été bâti par Rafic Hariri et se poursuit avec Saad Hariri. Comme ce dernier l'a dit, personne n'est plus grand que son pays", a déclaré Mme Hariri, accompagnée du député Futur de Tripoli, Samir Jisr, à l'issue d'un entretien avec l'ancien chef du gouvernement Najib Mikati.
"Les attaques contre Saad Hariri sont malvenues. Ce dernier a conclu une entente et restera Premier ministre durant ce mandat", a déclaré M. Mikati. "Nous avons une seule préoccupation avec le courant du Futur, le développement du nord au Sud et l'édification de l'Etat", a-t-il ajouté.
Mme Hariri s'est ensuite entretenue avec l'ancien ministre Mohammad Safadi. Ils se sont accordés sur l'attachement de Tripoli aux instances sécuritaires.
La députée s'est ensuite entretenue avec Mohammad Kabbara, également député de Tripoli. "Tripoli a besoin d'actes forts et de projets créant des offres d'emploi", a déclaré M. Kabbara à l'issue de cet entretien.
La tournée de Bahia Hariri s'est achevée par une réunion exceptionnelle du bloc parlementaire du Futur au domicile de M. Jisr, en présence de la ministre de l'Intérieur, Raya el-Hassan, et du secrétaire général du Futur, Ahmad Hariri.
Dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion, les députés du Futur ont réaffirmé leur "soutien total" aux forces de sécurité et à l'armée dans la lutte contre le terrorisme, exprimant leur refus de "toute exploitation politique des événements de Tripoli". "Le pouvoir doit oeuvrer pour lutter contre le terrorisme en luttant contre ses origines pour protéger l'Etat", ont-ils affirmé. Le bloc a également évoqué le dossier de l'amnistie générale que réclament les proches de détenus jihadistes. "L'amnistie générale est une des composantes de la déclaration ministérielle sur la base de laquelle le gouvernement a obtenu la confiance. Cette amnistie concerne ceux qui ont été lésés par des jugements injustes et ceux qui ont pris les armes pour se défendre, non pas les terroristes et ceux qui ont tué des membres des forces de sécurité", indique le texte.
Par ailleurs, les députés du courant du Futur ont condamné "toutes les campagnes visant Saad Hariri".
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