Iran: un journaliste condamné à deux ans de prison

Un journaliste iranien a été condamné dimanche à deux ans de prison pour "diffusion de fausses nouvelles" et insulte au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et aux autorités, a rapporté l'agence officielle Irna, en citant son avocat.

L'accusé, Massoud Kazémi s'est aussi vu priver d'exercer la moindre "activité médiatique" pendant deux ans, a indiqué à Irna Me Ali Mojtahedzadeh.

L'agence n'a pas précisé les faits exacts qui sont reprochés à M. Kazémi, dont l'arrestation avait été rapportée le 23 mai par le quotidien gouvernemental Iran.

Selon l'agence semi-officielle Isna, M. Kazémi travaillait pour le quotidien réformateur "Shargh" et est le rédacteur-en-chef du mensuel "Séda-yé Parsi".

Avant le jugement, la cour avait fixé une caution à 10 milliards de rials iraniens (environ 67.000 euros au taux du marché libre) sur la base d'un chef d'accusation de "complot contre la sécurité nationale", écrit Irna en citant Me Mojtahedzadeh.

"Heureusement, ce chef d'accusation a été abandonné pendant le procès" et "en tenant compte des charges qui figurent actuellement dans l'acte d'accusation, nous espérons que la caution sera réduite et qu'il pourra être libéré", a ajouté l'avocat.

L'Iran occupe la 170e place (sur 180 pays) au classement mondial 2019 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).