Les habitants de Zghorta, dans le nord du pays, ont ressenti hier deux légers tremblements de terre. Le premier, de magnitude 3,2 sur l’échelle de Richter, est survenu à 13h et a été ressenti jusqu’à Tripoli. Un deuxième séisme, d’une magnitude de 3,6, a eu lieu à 15h05 au même endroit. Une troisième secousse, de magnitude 3,7, est survenue quelques minutes plus tard dans la Békaa.
Contacté par L’Orient-Le Jour, Mouïne Hamzé, secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), explique qu’il s’agit pour le moment d’une « activité sismique normale ». « Ce qui est un peu gênant, c’est quand la magnitude dépasse 3,5 sur l’échelle de Richter », souligne le spécialiste. Il indique toutefois que le centre de recherche géophysique du CNRS suit de près l’activité sismique du pays, « mais qu’on ne peut rien prévoir pour l’instant ».
Le séisme qui s’est produit dans la Békaa a été ressenti par les habitants du Hermel, de Qaa, Ras Baalbeck et du Akkar. La secousse a duré plusieurs secondes sans faire de dégâts. Il y a deux jours, un tremblement de terre de magnitude 3,4 sur l’échelle de Richter était survenu au niveau de la même faille. « La situation risque de devenir préoccupante si la fréquence des séismes devenait plus importante, que les intervalles de temps entre un tremblement de terre et un autre étaient plus courts et les magnitudes plus élevées », indique M. Hamzé. Il appelle par ailleurs à télécharger l’application gratuite LebQuake, développée par le CNRS, pour rester informé en temps réel des séismes au Liban et dans la région.
Lundi dernier, un léger tremblement de terre de 3,1 sur l’échelle de Richter avait secoué la Békaa-Ouest. La secousse, dont l’épicentre était situé à 17 km de Hasbaya et à 4 km de Kfarhouna, au Liban-Sud, n’avait pas fait de dégâts.