Corruption : Rifi fait appel du jugement du tribunal des imprimés

Le bureau de presse de l'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi a annoncé samedi que ce dernier avait fait appel devant la cour de cassation du jugement émis dans l'affaire l'opposant au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. M. Bassil avait porté plainte pour diffamation contre M. Rifi après que ce dernier l'a accusé de corruption. 

"Le général Achraf Rifi a fait appel, le 25 avril, par l'intermédiaire des avocats Salima Adib et Hani Merhebi, devant la cour de cassation, du jugement émis par le tribunal des imprimés, suite au procès pour diffamation intenté par Gebran Bassil, étant donné qu'il n'a pas été convoqué devant le tribunal des imprimés pour présenter les informations en sa possession et qu'il n'a pas été tenu au courant de la date du procès", annonce le bureau de presse. 

Lors de la demande d'appel, les deux avocats de M. Rifi ont demandé à ce que plusieurs responsables politiques comparaissent comme "témoins des affaires de corruption perpétrées par M. Bassil" devant le tribunal, notamment les anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Nagib Mikati, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et celui de l'Information, Jamal Jarrah, ainsi que le chef des Kataëb, Samy Gemayel. 

Le 18 avril, le tribunal des imprimés avait condamné Achraf Rifi à une peine de trois mois de prison, commuée en une amende de 2 millions de livres, et au paiement de 15 millions de livres au ministre des Affaires étrangères. Le tribunal des imprimés avait jugé que l'ancien ministre n’avait pas réussi à avancer des preuves étayant ses propos à l’encontre de M. Bassil. Peu après la publication du jugement, M. Rifi avait à nouveau accusé Gebran Bassil d'être "le responsable politique le plus corrompu du Liban", notamment en ce qui concerne l'affaire des navires-centrales loués par l'Etat à une compagnie turque afin de pallier le déficit de la production d'électricité. Le ministre Bassil avait, le même jour, à nouveau porté plainte contre l'ancien ministre de la Justice.