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Frontière Iran-Pakistan: création d'une "force de réaction rapide"

Le président iranien Hassan Rohani (droite) recevant le Premier ministre pakistanais Imran Khan, le 22 avril 2019 à Téhéran. Official Iranian President website/Handout via REUTERS

Téhéran a annoncé lundi la création d'une "force de réaction rapide commune" entre l'Iran et le Pakistan chargée de garder la frontière entre les deux pays.

La création de cette force conjointe a été rendue publique par le président iranien Hassan Rohani à l'issue d'une rencontre à Téhéran avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan.

Les deux pays s'étaient ces derniers temps mutuellement accusés d'héberger des "terroristes" ayant commis des attentats sur leur territoire.

La création de la force conjointe n'a pas été confirmée officiellement de source pakistanaise, et aucun détail n'a été fourni, côté iranien, sur les modalités d'action de ce corps.

Aucune des deux parties n'avaient, lundi en fin d'après-midi, publié de détails sur les modalités d'action de cette force.

Lors d'un point de presse avec M. Rohani, M. Khan a indiqué que les responsables de la sécurité nationale de l'Iran et du Pakistan allaient "discuter aujourd'hui des moyens de coopérer" sur les questions d'intérêt commun.

"J'espère que cela établira la confiance entre nous", a-t-il ajouté.

"Nous comptons bien qu'aucun de nos deux pays n'héberge d'activités terroristes sur son sol [...] Nous ne permettrons pas que la moindre nuisance à votre pays puisse être commise à partir de notre sol", a assuré M. Khan, arrivé la veille en Iran pour une visite officielle de deux jours.

Vendredi, le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Shah Mehmood Qureshi, avait affirmé que les tireurs ayant tué 14 militaires et membres des forces de sécurité pakistanaises la veille au Baloutchistan (sud-ouest du Pakistan) étaient des séparatistes baloutches venus d'Iran, où ils disposeraient "de camps d'entraînement et de bases logistiques".

En février, le groupe Jaïch al-Adl ("l'armée de la justice"), considéré comme "terroriste" par l'Iran, avait revendiqué un attentat suicide ayant tué 27 soldats iraniens dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan (sud-est), frontalière du Pakistan.

Pas de promesses
L''Iran avait affirmé que l'attentat avait été commis par un Pakistanais et reproché à Islamabad de fermer les yeux sur les bases à partir desquelles, selon Téhéran, ce groupe jihadiste et séparatiste opère à partir du Pakistan.

Le Pakistan est un allié clef des Etats-Unis, ennemi public numéro un de l'Iran, et entretient des relations étroites avec l'Arabie Saoudite, grand rival de Téhéran au Moyen-Orient.

M. Rohani a assuré lors du point de presse avec son invité qu'"aucun pays tiers" ne pourrait porter atteinte à la relation entre l'Iran et le Pakistan, alors que les Etats-Unis intensifient leur campagne de "pression maximale" contre l'Iran.

"L'Iran est prêt à répondre aux besoins du Pakistan en pétrole et en gaz [...] et nous sommes prêts à multiplier par dix nos exportations [d'électricité] vers le Pakistan", a ajouté le président iranien.

M. Khan a indiqué que sa visite, la première d'un Premier ministre pakistanais en Iran depuis 2016, était destinée aussi, au-delà des questions sécuritaires, "à trouver des moyens de développer le commerce et la coopération" économique.

Il a cependant noté que le commerce entre les deux pays était "très limité" et s'est gardé de faire publiquement la moindre promesse d'achat à l'Iran dans le domaine énergétique.

M. Khan s'est également entretenu avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé "au renforcement des relations" entre leurs deux pays "en dépit de la volonté des ennemis" (qu'il n'a pas nommés), selon un communiqué du bureau de M. Khamenei.

Le guide suprême a rendu ces "ennemis" responsables des attaques perpétrées récemment de part et d'autre de la frontière y voyant là une volonté de "porter atteinte" aux relations entre deux nations musulmanes.

Téhéran a annoncé lundi la création d'une "force de réaction rapide commune" entre l'Iran et le Pakistan chargée de garder la frontière entre les deux pays. La création de cette force conjointe a été rendue publique par le président iranien Hassan Rohani à l'issue d'une rencontre à Téhéran avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan. Les deux pays s'étaient ces derniers...