La Turquie a vivement dénoncé dimanche les "déclarations irresponsables" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a dit prévoir d'annexer des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y voyant une promesse électoraliste avant un scrutin législatif serré.
"La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé par Israël en violation du droit international. Les déclarations irresponsables du Premier ministre Netanyahu visant à récolter quelques voix juste avant des élections législatives (...) n'y changeront rien", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu sur Twitter.
Samedi, à trois jours d'élections législatives qui s'annoncent serrées, M. Netanyahu a affirmé qu'il prévoyait, en cas de réélection, l'annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
"Les démocraties occidentales vont-elles réagir ou continuer d'être dans l'apaisement ? Honte à tous !", a réagi sur Twitter Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Peu avant, le porte-parole du parti de M. Erodgan (AKP, islamo-conservateur), Omer Celik, avait appelé à "mettre un terme à la folie de Netanyahu".
Les colonies installées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont illégales au regard du droit international et une grande partie de la communauté internationale voit en elles un obstacle majeur à la paix au Proche-Orient. Leur annexion par Israël sonnerait le glas de la solution dite à deux Etats, c'est-à-dire la création d'un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël.
Ardent défenseur de la cause palestinienne, Ankara critique régulièrement la politique israélienne à cet égard, en dépit d'une réconciliation entre la Turquie et Israël en 2016 après plusieurs années de crise diplomatique.
Le président Erdogan et le Premier ministre Netanyahu échangent régulièrement des piques acerbes, en particulier en période de campagne électorale. Le mois dernier, avant un scrutin municipal, M. Erdogan a ainsi qualifié le Premier ministre israélien de "tyran" et de "voleur". M. Netanyahu a réagi en accusant "le dictateur turc" de "remplir ses prisons de journalistes".
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