L’armée syrienne « libérera » les zones sous contrôle des forces kurdes, dans le nord et le nord-est de la Syrie, « par la force » ou par le biais d’« accords de réconciliation nationale », a averti hier le ministre syrien de la Défense.
Les forces kurdes sont « la seule carte restante aux mains des Américains », a ajouté Ali Abdallah Ayoub, lors d’une conférence de presse à Damas avec les commandants en chef des armées irakienne et iranienne, en référence aux Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par la coalition internationale anti-jihadistes dirigée par les États-Unis. Cette alliance de combattants arabes et kurdes lutte contre le groupe État islamique (EI) et mène, à l’heure actuelle, avec l’aide de la coalition, une offensive contre l’ultime poche du « califat » autoproclamé en Syrie.
À la faveur du conflit déclenché en 2011 et du départ des forces gouvernementales mi-2012, les Kurdes de Syrie, une minorité ethnique représentant 15 % de la population syrienne, ont instauré une autonomie sur de vastes territoires dans le nord et le nord-est du pays, riches en ressources pétrolières, hydrauliques et agricoles. Ils ont adopté dès le début du conflit une position de neutralité envers le pouvoir et la rébellion. Le ministre syrien de la Défense a aussi plaidé lundi en faveur d’une « dynamisation de la coopération » entre l’Iran, l’Irak et la Syrie, notamment au niveau militaire. « La visite des deux délégations (irakienne et syrienne) à Damas est plus qu’importante et ce qui en résulte devra nous aider à continuer à faire face aux défis et aux dangers » qui guettent la région, notamment « l’expansion » de groupes jihadistes, a ajouté M. Ayoub. Le chef d’état-major iranien, Mohammad Bagheri, a de son côté mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir les frontières entre la Syrie et l’Irak et de dynamiser les relations « commerciales et touristiques » entre les trois pays.
AVEC LES KURDES LA FORCE NE MARCHERA PAS. FAUT BIEN LE COMPRENDRE. ILS ONT DE PUISSANTS ALLIES PRETS A LES EPAULER.
11 h 43, le 19 mars 2019