Turquie: d'ex-ouvriers du groupe Rocher mettent fin à leur mobilisation après 297 jours

D'ex-ouvriers de Flormar, marque du groupe français Rocher, ont mis un terme vendredi à une mobilisation engagée il y a presque dix mois pour protester contre des licenciements qu'ils imputent à leur adhésion syndicale.

Après 297 jours de manifestations quotidiennes devant leur usine à Gebze (à l'est d'Istanbul), les ex-salariés ont finalement accepté une offre de l'entreprise.

"La résistance de Flormar a gagné", a déclaré lors d'une conférence de presse Nurhan Güler, licenciée après avoir travaillé 14 ans dans l'usine.

A côté d'elle, plusieurs ouvrières étaient visiblement émues, certaines pleurant à chaudes larmes, selon des images transmises à l'AFP.

Entre mars et mai 2018, 132 employés, dont une grande majorité de femmes, ont été licenciés, officiellement pour des baisses de performance ou la participation à des manifestations illégales.

Assurant avoir été limogés en raison de leur appartenance, ou soutien, au syndicat Petrol-Is, ils ont décidé de manifester chaque jour devant leur lieu de travail à partir du 15 mai pour être réintégrés.

Aux termes de l'accord conclu, ils ont obtenu une compensation financière d'un montant variant selon leur ancienneté. Mais aucun n'a été réintégré.

Souvent interpellé à ce sujet par des syndicats français, le groupe Rocher affirmait ne pas vouloir s'ingérer dans les affaires de la marque turque, dont il est actionnaire majoritaire, et faire confiance à la direction locale.