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Syrie: 33 combattants prorégime tués dans des attaques jihadistes



Vue générale sur la ville syrienne d'Idleb, le 30 septembre 2018. Photo d'archives AFP

Au moins 33 combattants prorégime ont été tués dimanche en Syrie dans plusieurs attaques jihadistes près de la province d'Idleb, faisant de cette journée la plus meurtrière en six mois pour les forces loyalistes dans le nord-ouest syrien, a annoncé une ONG.

Ces attaques ont eu lieu malgré un accord russo-turc conclu en septembre pour instaurer une "zone démilitarisée" entre les secteurs insurgés et les régions gouvernementales adjacentes, dans les régions d'Idleb, de Hama et d'Alep.

Cet accord a permis d'éviter une offensive d'envergure du régime syrien, mais il n'est que partiellement respecté: le régime bombardant sporadiquement la région et les jihadistes refusant de se retirer de la zone de séparation et continuant de mener des combats meurtriers pour renforcer leur emprise sur ces territoires.

Dimanche à l'aube, un premier assaut a été mené dans le nord de la province de Hama par le groupe jihadiste Ansar al-Tawhid --allié à Houras al-Din, un groupuscule lié au réseau el-Qaëda--, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces attaques contre deux positions du régime dans le village d'Al-Massassna ont tué 27 combattants prorégime, selon un nouveau bilan fourni par le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui a précisé que six assaillants étaient morts.

Citée par l'agence officielle Sana, une source militaire a confirmé ces attaques contre "des positions" de l'armée syrienne. Des soldats et des assaillants ont été tués et des membres des forces loyalistes ont été blessés, reconnaît la source, sans fournir de bilan plus précis.

Réagissant à cette attaque, le ministère des Affaires étrangères de Damas a assuré dans un communiqué que la Syrie "ne permettra pas aux terroristes et ceux qui sont derrière eux de poursuivre leurs agressions contre les citoyens innocents et les forces armées".

Dans la province voisine de Lattaquié, au moins six combattants prorégime ont été tués au cours de la soirée dans des attaques menées par un autre groupe jihadiste, a indiqué l'OSDH.

Ces assauts ont été lancés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), une organisation dominée par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda.

HTS contrôle la province d'Idleb, qui accueille des groupes rebelles affaiblis ainsi qu'une multitude de formations jihadistes, notamment des cellules dormantes du groupe Etat islamique (EI).

Malgré l'accord russo-turc de septembre, le régime a repris ces deux dernières semaines ses bombardements meurtriers contre Idleb, tandis que les jihadistes ont lancé plusieurs attaques contre des positions loyalistes.

Du 23 au 26 février, des attaques jihadistes dans le nord-ouest syrien ont tué 20 combattants prorégime, selon l'Observatoire.

Depuis début février, les bombardements du régime ont poussé plus de 7.000 personnes à abandonner la ville de Khan Cheikhoun, dans le sud d'Idleb, pour trouver refuge plus au nord dans la province.

La guerre en Syrie a éclaté en 2011 après la répression par le régime de manifestations prodémocratie. Elle s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères. Elle a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés.

Au moins 33 combattants prorégime ont été tués dimanche en Syrie dans plusieurs attaques jihadistes près de la province d'Idleb, faisant de cette journée la plus meurtrière en six mois pour les forces loyalistes dans le nord-ouest syrien, a annoncé une ONG.Ces attaques ont eu lieu malgré un accord russo-turc conclu en septembre pour instaurer une "zone démilitarisée" entre les secteurs...