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Hongrie: le gouvernement met fin à sa campagne d'affichage anti-Juncker

Photo d'archives REUTERS/Tamas Kaszas

Le gouvernement hongrois a annoncé samedi qu'il mettait fin à sa campagne d'affichage très controversée accusant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le milliardaire et philanthrope Georges Soros d'être des suppôts de l'immigration illégale.
Cette "campagne d'information (...) arrivera à son terme, comme prévu originalement, le 15 mars", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, sur Twitter.
La Commission européenne avait réfuté cette semaine "point par point" les allégations du Premier ministre national-conservateur Viktor Orban, les qualifiant d'"au pire carrément incorrectes sur le plan factuel, ou au mieux très trompeuses".
La campagne europhobe de M. Orban a suscité la colère au sein de la droite européenne qui pourrait décider d'exclure prochainement son parti Fidesz.
La série de tweets de M. Kovacs a été postée en réponse à une interview du chef de file du Parti populaire européen (PPE), l'Allemand Manfred Weber, dans laquelle il estime qu'"avec ces déclarations et sa campagne d'affichage, Viktor Orban a considérablement nui au PPE".
Le PPE, auquel appartient le Fidesz présidé par M. Orban, regroupe des formations de droite et de centre-droit à l'échelle européenne. M. Juncker en est membre. 
"C'est pour cette raison que j'attends de lui qu'il s'excuse et cesse cette action", avait exigé M. Weber du Premier ministre hongrois.
La campagne d'affichage hongroise avait été lancée la semaine dernière sous le slogan "Vous aussi, avez le droit de savoir ce que Bruxelles prépare".
Les affiches sont illustrées par les visages ricanant de Jean-Claude Juncker et du milliardaire américain d'origine hongroise Georges Soros, bouc émissaire de M. Orban et des nationalistes. Les deux hommes sont accusés de vouloir obliger les pays de l'UE à accepter des réfugiés et de chercher à affaiblir les gardes-frontières nationaux.
Depuis, plusieurs partis au sein du PPE ont fait part de leur intention de sanctionner Viktor Orban et, éventuellement, de soutenir une procédure d'exclusion du parti Fidesz. 
Toutefois, le porte-parole a rétorqué dans ses tweets que "si le gouvernement hongrois est disposé à écouter toute critique, la décision du peuple hongrois est plus importante à nos yeux que la discipline de parti". 
Pour déclencher la procédure d'exclusion d'un parti du PPE, il faut que sept partis issus d'au moins cinq pays en fassent formellement la demande. 

Le gouvernement hongrois a annoncé samedi qu'il mettait fin à sa campagne d'affichage très controversée accusant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le milliardaire et philanthrope Georges Soros d'être des suppôts de l'immigration illégale.Cette "campagne d'information (...) arrivera à son terme, comme prévu originalement, le 15 mars", a indiqué le...