Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Les supérieures appellent les soeurs à dénoncer les abus subis


Sr Patricia Murray, secrétaire générale de l'UISG a appelé lundi les religieuses victimes d'abus sexuels ou autres à les dénoncer, tout en souhaitant la mise en place de structures spécifiques pour les recevoir.. AFP / Andreas SOLARO

L'Union internationale des supérieures générales (UISG) a appelé lundi les religieuses victimes d'abus sexuels ou autres à les dénoncer, tout en souhaitant la mise en place de structures spécifiques pour les recevoir.

"Nous encourageons les religieuses victimes d'abus sexuels, psycho-spirituels ou même de harcèlement - il y a de nombreuses manières d'abuser d'une femme - à dénoncer cela", a déclaré à la presse Sr Patricia Murray, secrétaire générale de l'UISG.

Même si l'organisation, qui réunit les supérieures de plus de 600.000 soeurs à travers le monde, ne dispose pas de statistiques sur ces abus, "ils existent, nous le savons", a martelé cette religieuse irlandaise.

Mais "pour avancer correctement, il faut des plaintes officielles", a-t-elle insisté, et cela demande un travail d'éducation, y compris au sein des communautés.

"En tant que soeurs, et aussi au sein de certaines cultures, elles peuvent parfois se sentir inférieures. Les soeurs se sont maintes fois senties sans voix, même quand elles ont dénoncé des situations", a ajouté Sr Patricia Murray.

Et souvent, elles ne savent pas où s'adresser. Même si les soeurs peuvent déjà saisir leur propre congrégation ou le Vatican, l'UISG plaide pour "des structures et des systèmes au sein de l'Eglise où les plaintes peuvent être prises en compte".

"Nous voudrions créer un climat d'honnêteté, de respect mutuel, pour être capable de nommer les difficultés qui existent et avoir des mécanismes propres pour résoudre ces difficultés", a ajouté Sr Patricia Murray.

Dans le sillage des révélations sur les vastes abus contre les enfants et du mouvement #MeToo, des religieuses ont commencé ces dernières années à élever la voix à leur tour.

Début février, le pape François a reconnu publiquement que des religieuses étaient également victimes d'abus de la part de prêtres, qui disposent souvent d'un pouvoir démesuré au sein des communautés féminines. 

L'Union internationale des supérieures générales (UISG) a appelé lundi les religieuses victimes d'abus sexuels ou autres à les dénoncer, tout en souhaitant la mise en place de structures spécifiques pour les recevoir."Nous encourageons les religieuses victimes d'abus sexuels, psycho-spirituels ou même de harcèlement - il y a de nombreuses manières d'abuser d'une femme - à dénoncer...