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Liban - Sécurité

Vive tension à Choueifate : un militant du PSP blessé par balles

Une vive tension a régné hier à Choueifate et dans certaines parties de la montagne druze à la suite d’un incident au cours duquel un militant du PSP a été blessé par balles, alors qu’il se rendait sur la tombe son frère, Ala’ Abou Faraj, tué en mai 2018 dans des circonstances mal éclaircies.

Nizar Abou Faraj circulait à bord de sa voiture lorsqu’il a essuyé plusieurs coups de feu. Il a été atteint à l’épaule et a porté plainte auprès des autorités. Aucun suspect n’a pour le moment été identifié.

Ala’ Abou Faraj, un membre de la Défense civile, avait été tué au cours d’un accrochage à Choueifate, avec en toile de fond les législatives de mai 2018. Le responsable présumé du meurtre, Amine Souki, chef du service de sécurité du député Talal Arslane, avait été exfiltré en Syrie pour échapper aux poursuites.

Dans un communiqué publié hier, le Parti démocratique de Talal Arslane a affirmé qu’une « dispute a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche entre Nizar Abou Faraj et certains partisans ». Il a prétendu que Nizar Abou Faraj « menace depuis deux mois de venger la mort de son frère (...) en intimidant les proches d’Amine Souki ».

Pour sa part, le PSP a publié un communiqué dans lequel il appelle à « faire toute la lumière sur l’incident », affichant « toute sa confiance dans la justice ».

Wahhab et Arslane contre Joumblatt

Par ailleurs, l’ancien ministre Wi’am Wahhab a affirmé hier avoir conclu avec le député Talal Arslane un « front commun », ou encore une alliance « stratégique », face à Walid Joumblatt. Le temps du « monopole de décision sur nominations (à la fonction publique) qui concernent la communauté druze est révolu », a-t-il dit.

M. Wahhab a en outre critiqué une nouvelle fois « une partie » de la justice militaire après la publication d’un premier rapport selon lequel la balle qui a tué l’un de ses gardes du corps, Mohammad Abou Diab, lors d’un affrontement avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) ne provenait pas de celles-ci. Lors d’une conférence de presse à son domicile à Jahiliyé, samedi dernier, M. Wahhab a restreint ses accusations au commissaire du gouvernement adjoint près le tribunal militaire, Fadi Akiki, auteur du rapport, qu’il soupçonne le juge d’avoir « divulgué ». « Une partie de la justice militaire est à la solde des médias », a affirmé l’ancien ministre druze prosyrien. Il a en revanche salué le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Peter Germanos, en l’appelant, ainsi que l’inspection judiciaire « à prendre les mesures adéquates à l’encontre du juge Akiki, s’il s’avère que c’est lui qui a violé le secret de l’enquête » et de l’avoir fait « sans l’autorisation du Conseil supérieur de la magistrature et du ministre de la Justice ».

Pour rappel, Mohammad Abou Diab, garde du corps de l’ancien ministre druze, avait été tué lors d’un échange de tirs après une descente des FSI au domicile de M. Wahhab afin de lui transmettre un mandat d’amener. Dans ce rapport, le juge Akiki explique que la balle extraite du corps de la victime ne vient pas d’une arme des FSI. Le parti Tawhid de M. Wahhab a commissionné un expert qui est parvenu à des conclusions contraires.

Une vive tension a régné hier à Choueifate et dans certaines parties de la montagne druze à la suite d’un incident au cours duquel un militant du PSP a été blessé par balles, alors qu’il se rendait sur la tombe son frère, Ala’ Abou Faraj, tué en mai 2018 dans des circonstances mal éclaircies.Nizar Abou Faraj circulait à bord de sa voiture lorsqu’il a essuyé plusieurs coups de...

commentaires (1)

""Le responsable présumé du meurtre, Amine Souki, chef du service de sécurité du député Talal Arslane, avait été exfiltré en Syrie pour échapper aux poursuites."" C’est un classique parmi les classiques, le refuge dans l’hinterland libanais. C’est encore très tôt pour la ""réponse"". Certains plats se mangent froids !

L'ARCHIPEL LIBANAIS

12 h 11, le 18 février 2019

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Commentaires (1)

  • ""Le responsable présumé du meurtre, Amine Souki, chef du service de sécurité du député Talal Arslane, avait été exfiltré en Syrie pour échapper aux poursuites."" C’est un classique parmi les classiques, le refuge dans l’hinterland libanais. C’est encore très tôt pour la ""réponse"". Certains plats se mangent froids !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 11, le 18 février 2019

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