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Quatorze ouvriers tunisiens enlevés en Libye

Quatorze Tunisiens travaillant dans la principale raffinerie de Libye ont été kidnappés jeudi par un groupe armé, ont annoncé samedi les autorités de ces deux pays.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères suit "la situation de citoyens tunisiens (...) kidnappés par des éléments libyens armés près de Zawiyah", une ville située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, a-t-il annoncé sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi.
Le ministère libyen de l'Intérieur a confirmé samedi dans un communiqué "l'enlèvement de 14 Tunisiens qui étaient en route vers leur travail à la raffinerie de Zawiyah".
Il a créé une "cellule de crise" dans cette ville pour "garantir la sécurité des (Tunisiens) enlevés et leur libération sans conditions".
Les ravisseurs réclament la libération d'un de leurs proches détenu dans le sud de la Tunisie depuis l'an dernier et condamné la semaine dernière à 20 ans de prison pour trafic de drogue, a affirmé à l'AFP Mustapha Abdelkebir, président de l'Observatoire des droits de l'Homme, une ONG tunisienne.
"Le ministre a eu un entretien avec son homologue libyen pour insister sur la protection des personnes retenues, accélérer leur libération et assurer leur retour", ont expliqué les Affaires étrangères tunisiennes sans donner davantage de détail sur d'éventuelles revendications des ravisseurs.
Le consulat tunisien en Libye suit l'affaire sur place. 
Ce consulat, fermé en 2015 après l'enlèvement de dix fonctionnaires de la diplomatie tunisienne, a rouvert en 2018.
Si ce type d'incident est récurrent, il s'agit de la plus importante prise d'otage depuis l'enlèvement, le 12 juin 2015, de dix agents consulaires tunisiens par une milice armée qui voulait arracher la libération d'un de ses chefs, Walid Glib, détenu en Tunisie dans le cadre d'une enquête pour "terrorisme".
Les Tunisiens avaient été libérés au bout de quelques jours et Walid Glib avait finalement été expulsé vers Tripoli.
Peuplée de 20.000 habitants, la ville de Zawiyah, est contrôlée par des groupes armés locaux, théoriquement sous l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA), dont certains sont actifs dans des trafics comme l'immigration clandestine et la contrebande de carburant.
"Il y a régulièrement des bras de fer pour faire libérer des Libyens détenus en Tunisie. Nous condamnons ce type de chantage", a déclaré à l'AFP M. Abdelkebir.
Depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, de nombreuses milices et deux autorités se disputent le pouvoir en Libye.
Les enlèvements sont monnaie courante: des migrants, des travailleurs étrangers mais aussi des Libyens sont régulièrement enlevés et détenus par des groupes armés exigeant des rançons. 
Le nombre de Tunisiens travaillant dans ce pays voisin a beaucoup chuté ces dernières années.

Quatorze Tunisiens travaillant dans la principale raffinerie de Libye ont été kidnappés jeudi par un groupe armé, ont annoncé samedi les autorités de ces deux pays.Le ministère tunisien des Affaires étrangères suit "la situation de citoyens tunisiens (...) kidnappés par des éléments libyens armés près de Zawiyah", une ville située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de...