La Grande-Bretagne est à la tête d'un groupe de pays de l'Union européenne qui s'efforcent de bloquer un plan de l'UE visant à inscrire l'Arabie saoudite et d'autres sur une liste noire de pays constituant une menace dans le domaine du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, a-t-on appris auprès de responsables européens.
La Commission européenne a adopté en janvier un projet de liste qui prévoit d'ajouter l'Arabie saoudite, le Panama et des micro-Etats du Pacifique et des Caraïbes à une liste de 16 pays qui comprend déjà l'Iran, l'Irak, la Syrie, ou encore l'Afghanistan, le Yémen et la Corée du Nord.
La liste doit être entérinée à la majorité des 28 pays membres mais la Grande-Bretagne et d'autres poids lourds de l'UE comme l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne ne cachent pas leurs réserves, ont déclaré à Reuters trois responsables de l'UE.
Selon deux de ces sources, la réticence des pays de l'UE à adopter la liste est due avant tout à l'inclusion de l'Arabie saoudite et du Panama sur cette liste. Pour Londres, c'est la présence de Riyad sur la liste qui pose surtout problème, tandis que pour Madrid, c'est celle du Panama.
Les pays répertoriés dans cette liste noire seront, si elle est entérinée, soumis à une surveillance plus étroite de leurs transactions financières avec l'UE. Les banques des Vingt-Huit seront tenues de procéder à des vérifications supplémentaires sur les versements concernant les entités des pays de cette liste.
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