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Culture - Musique classique

Seong-jin Cho : c’est quoi, exactement, un pianiste ?

Grande clôture pour Beirut Chants ce dimanche 23 décembre en l’église Saint-Maron (Gemmayzé) avec le pianiste coréen. Un moment qui promet d’être exceptionnel avec un jeune champion du clavier.

Seong-jin Cho. Holger Hage/Deutsche Grammophon

Après trente concerts qui ont illuminé le carré du centre-ville tout le long de ce mois, le festival Beirut Chants clôture son calendrier de l’Avent musical avec un jeune champion du clavier, Seong-jin Cho.

Vingt-quatre printemps pour ce pianiste de Corée du Sud, né à Séoul, que tous les mélomanes vénèrent déjà pour son jeu hypnotique au clavier. Le parcours de ce jeune homme au génie musical précoce (toutes proportions gardées, comme Mozart, il avait à six ans le piano au bout des doigts...) est brillant. Il a été révélé sur la scène internationale en octobre 2015 en remportant le premier prix du très prestigieux Concours Chopin de Varsovie, qui avant lui avait consacré Martha Argerich, Krystian Zimerman, Maurizio Pollini, Rafal Blechacz ou Yundi Li. En 2011, alors qu’il a à peine 17 ans, il remporte un troisième prix au Concours Tchaïkovski de Moscou.

En 2016, il signe un contrat d’exclusivité avec le prestigieux label Deutsche Grammophon, et enregistre le 1er concerto de Chopin avec le London Symphony Orchestra dirigé par Gianandrea Noseda. Sa discographie inclut bien entendu Chopin (préludes, sonate n° 2, ballades, concerto pour piano n° 1), mais aussi de belles pages de Debussy, dont l’Isle joyeuse et la Suite bergamasque. À travers de nombreuses tournées en Russie, en Europe, aux États-Unis et en Asie, ses arpèges, ses chromatismes, ses rubatos, ses grandes coulées solitaires ou ses rêveries sur les touches d’ivoire ou en duo avec les houles orchestrales affrontent les baguettes de Lorin Maazel, Valery Guergiev, Marek Janowski...


« Pas de Chopin... »

Lors de la saison 2017-18, Seong-jin Cho a fait ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle, remplaçant Lang Lang à la Philharmonie de Berlin, puis en tournée. Et en 2019, il retrouvera le London Symphony Orchestra, le Carnegie Hall, la Philharmonie de Paris, la Philharmonie de Berlin...

Pour son second passage dans ce Liban qu’il aime et dont il apprécie l’accueil chaleureux – il avait été l’invité de Beirut Chants en 2016, où il avait interprété l’intégrale des Préludes de Chopin –, Seong-jin Cho, quoique passionné par la musique de Chopin, veut privilégier les partitions d’autres compositeurs, comme Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Debussy ou Stravinsky… Il confie : « J’ai toujours voulu être pianiste tout en ne sachant pas exactement ce qu’un pianiste est ! Pour moi, l’essentiel est d’avoir sa propre personnalité. Et cela ne veut pas dire jouer d’une manière excentrique. Juste essayer d’être soi-même… »

À quoi doivent s’attendre ses nombreux fans pour ce concert de la clôture de Beirut Chants, un peu l’apothéose d’un chapelet de concerts aux saveurs et tonalités différentes ? Il déclare en toute simplicité avec une pointe d’humour : « Je vais interpréter du Schubert, Debussy et Moussorgsky. Une musique viennoise, française et russe que j’aime. Mais cette fois-ci pas de Chopin ! »

On s’en contentera parfaitement.


Pour mémoire

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