Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Algérie: un journaliste incarcéré depuis deux mois remis en liberté provisoire

Le directeur d'une webradio algérienne, Abdelkrim Zeghilèche, en détention provisoire depuis près de deux mois, et poursuivi entre autres pour "outrage à fonctionnaire" a été remis en liberté conditionnelle, a indiqué mercredi un de ses avocats à l'AFP. "Il est en liberté provisoire depuis hier" soir, mardi, a précisé Me Badi.

Incarcéré le 31 octobre, M. Zeghilèche, directeur de la webradio Sarbacane, avait été condamné fin novembre à deux mois de prison avec sursis pour "diffamation" envers un journaliste d'un site internet.

Il avait toutefois été maintenu en détention provisoire, le parquet l'ayant inculpé entre-temps de plusieurs autres chefs d'accusation, a expliqué Me Badi.

Malgré sa remise en liberté provisoire, il est toujours poursuivi pour exploitation d'une radio sans autorisation et "exercice d'une activité commerciale autre que celle inscrite sur le registre de commerce" dans le cadre de la gestion de Sarbacane qui émet depuis deux ans. Ces infractions sont passibles d'amendes et de la confiscation du matériel de la radio.

Mais il est surtout inculpé d'"offense au président de la République" et d'"outrage à fonctionnaire" pour des posts partagés sur Facebook, selon son avocat, ainsi que d'"usurpation de fonction publique civile" pour des faits, toujours à l'instruction, que son défenseur n'a pu préciser dans l'immédiat.

L'outrage à fonctionnaire est puni d'une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison et l'usurpation de fonction publique d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison.

"C'est une affaire politique", a dénoncé Me Badi, "on (...) reproche ses activités politiques" à M. Zeghileche, également coordinateur à Constantine (430 km à l'est de l'Alger) du mouvement d'opposition Mouwatana, créé pour faire barrage à un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika lors de la présidentielle prévue en avril 2019.

"Aucune radio web en Algérie n'a d'autorisation", souligne par ailleurs l'avocat, rappelant que la "Loi sur l'activité audiovisuelle" n'en exige que pour l'audiovisuel diffusé par voie hertzienne et non pour les webradios.

Plusieurs titres de la jeune et dynamique presse électronique algérienne ont récemment dénoncé "une campagne de +criminalisation+" de leur activité visant à les "discréditer" depuis l'arrestation fin octobre de cinq journalistes du secteur, dont M. Zeghilèche.

Tous ont depuis été remis en liberté, mais l'un d'eux, Adlène Mellah, patron des sites d'information Algérie Direct et Dzair Presse, inculpé notamment de "chantage", a depuis été à nouveau incarcéré et inculpé pour "attroupement" et "rébellion" lors d'une manifestation qu'il couvrait.

Le Parquet a requis trois ans de prison contre lui lors de son procès mardi.

Le directeur d'une webradio algérienne, Abdelkrim Zeghilèche, en détention provisoire depuis près de deux mois, et poursuivi entre autres pour "outrage à fonctionnaire" a été remis en liberté conditionnelle, a indiqué mercredi un de ses avocats à l'AFP. "Il est en liberté provisoire depuis hier" soir, mardi, a précisé Me Badi. Incarcéré le 31 octobre, M. Zeghilèche, directeur...