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Trois ans de prison ferme requis contre un journaliste algérien

Un procureur algérien a requis trois ans de prison ferme contre un journaliste accusé "d'attroupement" et de "rébellion" lors d'une manifestation, a déclaré mardi un de ses avocats à l'AFP.

Adlène Mellah, directeur des sites d'information Algérie Direct et Dzair Presse avait été arrêté le 9 décembre dans la capitale algérienne.

Selon Reporters sans frontières (RSF) il participait alors "devant le théâtre national à Alger à une manifestation de soutien au chanteur Reda City 16, en détention depuis octobre dernier". L'ONG de défense de la liberté de la presse avait demandé la libération immédiate du journaliste.

M. Mellah est accusé "d'attroupement", "incitation à un attroupement non armé", "outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions" et "rébellion", a précisé un de ses avocats Me Nourredine Benissad qui est aussi président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh).

Adlène Mellah réfute les charges retenues contre lui. Il couvrait la manifestation quand il a été arrêté, selon ses défenseurs.

La trentaine d'avocats qui défendent le journaliste ont quitté la salle d'audience mardi avant la fin de leurs plaidoiries car la juge du tribunal de Bab El Oued, une ville située à proximité d'Alger, "n'a pas cessé de les interrompre durant les plaidoiries (...)", selon Me Benissad. "Le représentant du ministère public a plaidé librement", a-t-il regretté.

Malgré le départ des avocats, la juge a décidé de mettre le jugement en délibéré pour le 25 décembre. "On a contourné la loi sur les délits de presse qui interdit l'emprisonnement de journalistes", a regretté Me Benissad.

Selon des images diffusées par la télévision privée Echourouk, de nombreuses personnes se sont rassemblées mardi devant le tribunal de Bab El Oued en portant des tee-shirts à l'effigie du journaliste emprisonné.

M. Mellah devra également comparaitre le 7 février dans une autre affaire où il est accusé de "chantage", "atteinte à la vie privée" et "diffamation", selon ses avocats.

M. Mellah avait été arrêté le 22 octobre pour cette affaire et écroué en compagnie de trois autres personnes réputées proches d'Amir.dz, un cyberactiviste basé à l'étranger qui dénonce, sur sa page Facebook aux deux millions d'abonnés, les supposées turpitudes de certains dirigeants algériens. Ses détracteurs l'accusent de se livrer au chantage.

Dans cette affaire, M. Mellah et ses co-accusés sont visés par une plainte déposée par Anis Rahmani, patron du plus grand groupe médiatique privé algérien (Ennahar), Abdelkader Zoukh, wali (préfet) d'Alger, et Abderrahmane Benhamadi, PDG du conglomérat algérien d'électronique et électroménager Condor, selon leurs avocats.

Remis en liberté provisoire, M. Mellah avait été arrêté peu après en raison de la manifestation à Alger.

Un procureur algérien a requis trois ans de prison ferme contre un journaliste accusé "d'attroupement" et de "rébellion" lors d'une manifestation, a déclaré mardi un de ses avocats à l'AFP.Adlène Mellah, directeur des sites d'information Algérie Direct et Dzair Presse avait été arrêté le 9 décembre dans la capitale algérienne.
Selon Reporters sans frontières (RSF) il participait...