Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

"Gilets jaunes": débat national en préparation, évacuation de ronds-points

Un manifestant portant un gilet jaune faisant face à des membres de la police anti-émeutes, à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. AFP / IROZ GAIZKA

Le président Emmanuel Macron se concentrait mardi sur l'organisation du "grand débat national", qui doit répondre à la colère des "gilets jaunes", alors que les forces de l'ordre continuaient d'évacuer les derniers protestaires toujours mobilisés sur les routes du pays.

Le chef de l'Etat réunit ses ministres mardi soir à l'Elysée afin de mettre sur les rails au plus vite cette grande concertation nationale dont le but est de rapprocher les Français des décisions politiques. Celle-ci doit démarrer dans les jours prochains en s'appuyant sur les mairies, et durer trois mois. Le débat devrait aborder quatre grands thèmes: transition écologique, fiscalité, organisation de l'État, et démocratie et citoyenneté, dont l'immigration. Il pourrait aussi porter sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC), réclamé par les "gilets jaunes".

Ce mouvement de protestation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement est l'évènement qui a le plus marqué les Français en 2018, selon un sondage de l'institut Ifop. Et leur principale attente pour 2019 est l'augmentation du pouvoir d'achat, devant "le déclin du terrorisme islamique", selon cette étude.

Le président Macron recevait également mardi après-midi les mutuelles et les assureurs, poursuivant ainsi ses efforts pour que le secteur privé finance des mesures pour les français modestes.

Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde, treize grandes entreprises ont annoncé s'engager à prendre des mesures "en complément" de celles prises par les pouvoir publics la semaine dernière, notamment en matière de formation et d'apprentissage.

Les concessions d'Emmanuel Macron - comme la hausse de 100 euros par mois pour les salariés payés au salaire minimum - ont semblé convaincre une partie des "gilets jaunes", qui étaient moitié moins nombreux samedi dans les rues que les semaines précédentes.

Mardi, plusieurs ronds-points occupés depuis des semaines par des "gilets jaunes" qui y avaient construit des cabanes en bois pour dormir et se restaurer, ont été évacués par les force de l'ordre à travers la France, comme en Bretagne (ouest) ou en Bourgogne (centre-est). Mais certains "gilets jaunes" sceptiques sur les annonces de l'exécutif restent déterminés à poursuivre le mouvement.
Un péage sur une autoroute du Sud de la France a été incendié à Bandol, dans la nuit de lundi à mardi et dix-sept personnes ont été interpellées. 

Le président Emmanuel Macron se concentrait mardi sur l'organisation du "grand débat national", qui doit répondre à la colère des "gilets jaunes", alors que les forces de l'ordre continuaient d'évacuer les derniers protestaires toujours mobilisés sur les routes du pays.
Le chef de l'Etat réunit ses ministres mardi soir à l'Elysée afin de mettre sur les rails au plus vite cette grande...