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Chine : un évêque cède sa place sur demande du Vatican

Un évêque de l'Eglise clandestine chinoise va, sur demande du Saint-Siège, céder sa place au candidat reconnu par Pékin, un signe d'amélioration des relations bilatérales après un récent accord Chine-Vatican, a annoncé un média officiel.

Cette décision intervient à l'issue d'une rare visite cette semaine dans la capitale chinoise d'une délégation officielle vaticane, a indiqué vendredi soir le quotidien anglophone Global Times sur son site internet.

Mgr Vincent Guo Xijin, évêque de l'Eglise clandestine dans la province du Fujian (est) avait été nommé par le pape. Mais son titre n'avait jamais été reconnu par les autorités chinoises, qui l'avaient interpellé à plusieurs reprises, notamment en mars.

Le responsable religieux était au coeur des négociations entre le Vatican et la Chine. La diplomatie vaticane lui demandait depuis 2017 de quitter son poste afin de faciliter les discussions visant à normaliser les liens avec Pékin.

"Je deviendrai évêque auxiliaire, et l'évêque Zhan Silu deviendra l'évêque du diocèse de Mindong", a indiqué Mgr Guo au Global Times, précisant que les Eglises clandestine et officielle du diocèse fusionneront.

La Chine et le Vatican ont rompu leurs relations diplomatiques dans les années 1950. L'épineuse question de la nomination des évêques a longtemps empêché un rapprochement entre les deux pays, Pékin étant opposé à toute influence étrangère.

Le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir se méfie des organisations, notamment religieuses, pouvant menacer son autorité. Il a ainsi créé des associations étatiques auxquelles doivent s'affilier les religions reconnues: protestantisme, catholicisme, bouddhisme, taoïsme et islam.

Résultat: les quelque 10 millions de catholiques sont divisés entre une "Association patriotique" dont le clergé est choisi directement par le PCC, et une Eglise clandestine dont les évêques nommés par Rome sont tolérés mais pas reconnus par Pékin.

Aux termes d'un accord Chine-Vatican annoncé en septembre, le pape François avait cependant accepté de reconnaître la nomination de sept évêques désignés par les autorités communistes sans son accord.

Dans l'autre sens, la question des évêques reconnus par Rome mais pas par Pékin n'avait pas été tranchée.

Mgr Vincent Guo Xijin semblait jusqu'à présent opposé à une passation de pouvoir. Selon l'agence de presse catholique AsiaNews, l'interpellation de l'évêque en mars était ainsi la conséquence de son refus de concélébrer Pâques avec son successeur désigné.

Dans la pratique, la plupart des évêques aujourd'hui en poste en Chine sont reconnus à la fois par le Vatican et par Pékin.

Un évêque de l'Eglise clandestine chinoise va, sur demande du Saint-Siège, céder sa place au candidat reconnu par Pékin, un signe d'amélioration des relations bilatérales après un récent accord Chine-Vatican, a annoncé un média officiel. Cette décision intervient à l'issue d'une rare visite cette semaine dans la capitale chinoise d'une délégation officielle vaticane, a...