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Irak : le Premier ministre dit ne pas être responsable du retard dans la formation du gouvernement

Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi lors d'une cérémonie célébrant le premier anniversaire de la défaite de l'Etat islamique en Irak, à Bagdad, le 10 décembre 2018. Iraqi Prime Minister Media Office/Handout via REUTERS

Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a imputé mardi aux différents blocs politiques les retards pris dans l'attribution de huit portefeuilles, qui doit compléter la formation du nouveau gouvernement composé de 22 ministres. "Ce n'est pas de mon ressort", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse hebdomadaire en réponse à une question de l'AFP.

Plus de deux mois après avoir pris ses fonctions, le Premier ministre bute sur les divergences entre les formations politiques qui n'arrivent pas à se mettre d'accord sur des titulaires pour plusieurs ministères. Six mois après les élections législatives, huit portefeuilles, dont ceux de l'Intérieur et la Défense, doivent encore être attribués.
Le Premier ministre a proposé des candidats mais le vote du Parlement a plusieurs fois été reporté en raison de divisions entre les différents blocs. Les candidats proposés pour l'Intérieur et la Défense sont respectivement Faleh al-Fayyad et Faysal al-Jarba, qui bénéficient du soutien de partis politiques proches de l'Iran.
"Nous étions libres de choisir huit ou neuf ministres, et le reste est le résultat d'accords politiques", a-t-il dit. "S'agissant de l'Intérieur et la Défense, ils sont choisis par les blocs politiques, non pas par le Premier ministre".

Le Parlement doit se réunir la semaine prochaine, mais rien ne dit s'il votera pour l'attribution des portefeuilles gouvernementaux restants.

Vu la situation, certains observateurs s'interrogent sur une éventuelle démission de M. Abdel Mahdi, un acte susceptible de déstabiliser le pays qui tente de se remettre sur pied un an après sa victoire sur le groupe jihadiste Etat islamique.
Pour marquer cet anniversaire, le gouvernement a rouvert à Bagdad une artère de la Zone Verte ultra sécurisée, qui a été empruntée par plusieurs automobilistes irakiens. Cette route sera accessible cinq heures par jour durant les deux prochaines semaines. La Zone Verte est un îlot bunkérisé depuis l'invasion emmenée par les Etats-Unis qui a renversé le régime de Saddam Hussein en 2003. Le gouvernement et le Parlement irakiens, ainsi que les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, y siègent. De nombreux Irakiens espèrent que cette réouverture augure de jours meilleurs.
"Elle transmet un message important", a dit le Premier ministre mardi. "Il y avait des craintes de la part des missions diplomatiques, qui nous ont dit +Nous ne voulons pas prendre de risques+", a-t-il expliqué. "Mais cette décision est irréversible. S'il n'y a pas de sécurité à l'extérieur, il n'y a pas de sécurité non plus pour ceux à l'intérieur. Le citoyen doit être aussi protégé que l'officiel".

Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a imputé mardi aux différents blocs politiques les retards pris dans l'attribution de huit portefeuilles, qui doit compléter la formation du nouveau gouvernement composé de 22 ministres. "Ce n'est pas de mon ressort", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse hebdomadaire en réponse à une question de l'AFP.Plus de deux mois après...