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L'OTAN veut éviter tout casus belli avec la Russie

Les Alliés de l'OTAN sont "très préoccupés" par l'agressivité de la Russie et prendront les mesures pour assurer leur défense, mais avec le souci d'éviter une escalade dangereuse et de rester unis, a annoncé lundi le secrétaire général de l'Alliance.

Les tensions entre la Russie et l'Ukraine en mer d'Azov et le déploiement de nouveaux missiles par la Russie en violation du traité de 1987 sur les armes nucléaires de portée intermédiaire seront les deux principaux sujets d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN mardi à Bruxelles.

Mais les Etats-Unis ont également demandé une discussion sur les dépenses militaires, sujet de contentieux avec plusieurs capitales européennes, et une explication sur les initiatives européennes.

Les Alliés se veulent très fermes vis à vis de Moscou, mais ils cherchent à éviter tout casus belli.

"Nous sommes préoccupés par les nouveaux missiles déployés par la Russie qui peuvent atteindre des villes européennes en quelques minutes et nous prendrons les mesures nécessaires pour assurer notre défense", a assuré Jens Stoltenberg au cours de la présentation de la réunion. "Mais l'OTAN ne fait pas les mêmes choses que la Russie, missile pour missile, char pour char", a-t-il précisé. "Il est trop tôt pour dire quelles seront les décisions des ministres (...), mais tant que nous serons unis, nous serons en mesure d'avoir un dialogue avec la Russie", a-t-il soutenu.

Les Etats-Unis ont menacé de se retirer du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), car il n'est pas respecté par Moscou. Mais les Européens demandent à Washington de ne pas prendre une telle décision, car ce traité "constitue l'une des pierres angulaires de l'architecture européenne de sécurité".

"Les Russes doivent comprendre qu'ils doivent respecter leurs engagements et qu'il leur reste très peu de temps pour se mettre en règle", a expliqué un diplomate européen. "Les Russes savent très bien comment ne pas franchir la ligne rouge", a souligné un autre diplomate. "Nous devons éviter les incidents et les accidents et pour cela nous devons maintenir le dialogue avec Moscou", a insisté Jens Stoltenberg. "Nous devons gérer une relation difficile et si nous n'avons pas de dialogue, nous risquons des incidents qui peuvent provoquer une escalade dangereuse", a-t-il expliqué. "Les Américains seront-ils prêts à mettre des moyens pour assurer la sécurité des Européens ? C'est la grande interrogation", a rappelé un diplomate européen. "L'imprévisibilité du président Donald Trump rend la réponse incertaine", a-t-il ajouté.

Le souci de ne pas braquer les Russes est manifeste dans les prises de positions des Alliés face aux demandes de l'Ukraine après la capture de plusieurs navires ukrainiens par la marine russe en mer d'Azov.

La chancelière allemande Angela Merkel, sollicitée par le président Petro Porochenko, a invité les Ukrainiens a se montrer raisonnables. "Il ne peut y avoir de solution militaire à ces confrontations", a-t-elle averti.

"Les Ukrainiens sont en train de comprendre que l'engagement de sécurité mutuelle ne s'applique qu'entre les membres de l'OTAN et qu'ils n'adhéreront jamais", ont confié deux responsables de l'Alliance.

Les Alliés de l'OTAN sont "très préoccupés" par l'agressivité de la Russie et prendront les mesures pour assurer leur défense, mais avec le souci d'éviter une escalade dangereuse et de rester unis, a annoncé lundi le secrétaire général de l'Alliance.Les tensions entre la Russie et l'Ukraine en mer d'Azov et le déploiement de nouveaux missiles par la Russie en violation du traité de...