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L'UE pour des sanctions ciblées contre l'Iran, discute du "SPV"

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont convenu lundi d'examiner l'opportunité de sanctions économiques contre plusieurs ressortissants iraniens après les tentatives d'assassinat déjouées au Danemark et en France, indiquent deux diplomates. Les ministres qui se sont réunis à Bruxelles ont trouvé un consensus général sur une liste potentielle de ressortissants iraniens mais aucune décision n'a été évoquée pour l'instant.

Les ministres des Affaires étrangères ont également discuté du "Special Purpose Vehicle" (SPV) ou "véhicule ad hoc", mécanisme souhaité par l'Union européenne pour protéger ses échanges commerciaux avec Téhéran en dépit des sanctions imposées par les Etats-Unis.
L'UE, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, mais aussi la Russie et la Chine - également signataires de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien -, tentent de trouver des moyens pour contourner les sanctions américaines depuis que Donald Trump a décidé d'en retirer les Etats-Unis.

Trump, qui veut obliger l'Iran à négocier un nouvel accord, a menacé de pénalités les pays et les entreprises qui continueraient de commercer avec la République islamique. Cette menace a été prise au pied de la lettre par de nombreuses sociétés, des entreprises pétrolières ou des chambres de commerce qui ont quitté l'Iran par crainte de représailles américaines.

Le SPV, imaginé par les Européens, fonctionnerait comme une bourse d'échanges non libellés en dollar, monnaie utilisée pour le commerce des hydrocarbures.

Les Européens, qui souhaitent la mise en place de ce système dès ce mois-ci, pourraient acquérir du pétrole et du gaz iranien et les Iraniens pourraient accéder à des biens européens.

Pour l'instant, aucun pays de l'Union européenne ne s'est proposé pour accueillir le SPV, indiquaient des diplomates à Reuters la semaine passée.

"Nous espérons que l'UE mette en place le SPV aussi vite que possible", a déclaré Bahram Qasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, souhaitant que les Européens parviennent à sauver l'accord de juillet 2015.

L'Iran a fait savoir que si le "plan d'action global commun" (JCPOA), selon son appellation officielle, n'était pas sauvé, il n'aurait pas d'autre option que de le quitter à son tour. "L'Iran respectera ses engagements tant que les autres signataires respecteront les leurs", a dit Bahram Qasemi.

Le vice-ministre iranien du Pétrole, Amirhossein Zamaninia, a estimé que "la France pourrait accueillir le SPV", rapporte l'agence de presse Fars, lundi.

Le ministère français des Affaires étrangères n'a pas fait de commentaires et le ministère des Finances a dit que toutes les options étaient envisageables mais qu'aucune décision n'avait été prise pour l'instant.

Washington a menacé d'imposer des sanctions aux banques et entreprises qui participeraient au SPV.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont convenu lundi d'examiner l'opportunité de sanctions économiques contre plusieurs ressortissants iraniens après les tentatives d'assassinat déjouées au Danemark et en France, indiquent deux diplomates. Les ministres qui se sont réunis à Bruxelles ont trouvé un consensus général sur une liste potentielle de ressortissants...