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Au Pakistan, les "volte-face" d'Imran Khan suscitent l'hilarité

L'ancien champion de cricket, devenu Premier ministre pakistanais, Imran Khan, le 25 juillet 2018, à Islamabad, au Pakistan. REUTERS/Athit Perawongmetha

En décrivant dimanche les "volte-face" politiques, dont il est coutumier, comme "la marque des grands dirigeants", le Premier ministre du Pakistan Imran Khan s'est attiré les critiques de l'opposition et des moqueries nourries sur les réseaux sociaux.
"Hitler et Napoléon ont tous les deux connu la défaite parce qu'ils n'ont pas changé leurs stratégies en l'adaptant à la situation... Les dirigeants doivent toujours être prêts à faire volte-face", a-t-il tout d'abord déclaré, dans des propos repris samedi par Dawn, le principal quotidien pakistanais en langue anglaise.

L'ancien champion de cricket, devenu Premier ministre en juillet au terme d'une campagne controversée, se défendait des critiques de l'opposition, qui moque son inconstance.

Après avoir promis qu'il ne prendrait que des vols commerciaux pour ses voyages officiels, ce qu'il n'a pas respecté, Imran Khan a fait marche arrière, sous la pression d'islamistes, sur la nomination d'un économiste issue d'une minorité religieuse. Il s'est aussi allié à des politiciens qu'il avait préalablement qualifiés de corrompus, alors que la lutte contre la prévarication est son principal cheval de bataille.

L'opposition l'a surnommé "Khan volte-face", mais il a persisté dimanche dans un tweet affirmant que "faire volte-face pour atteindre un objectif est la marque des grands dirigeants", s'attirant une vague de saillies sur les réseaux sociaux.

"J'allais prendre un bain. J'ai fait volte-face quand j'ai réalisé que l'eau était froide", a ironisé un internaute de Peshawar (Nord-Ouest).
"Ce matin, je me suis réveillé pour prendre un thé. Puis j'ai fait volte-face et je me suis rendormi. Je suis maintenant devenu un vrai dirigeant", a raillé un autre. Une image montrant un circuit circulaire accompagné de la légende "la route vers le leadership" a été postée sur plusieurs comptes.

Si Imran Khan n'a pas répondu à ces moqueries, son parti a tweeté un clip de Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, qui déclare que "les gens qui ont beaucoup raison changent d'avis".

La ministre des Droits de l'Homme Shireen Mazari s'est aussi fendue d'un message de soutien. "Alors que les dictateurs ont du mal à corriger les trajectoires et mènent leur pays à la catastrophe, les dirigeants démocratiques ont la capacité de le faire au moment opportun", a-t-elle écrit.

En décrivant dimanche les "volte-face" politiques, dont il est coutumier, comme "la marque des grands dirigeants", le Premier ministre du Pakistan Imran Khan s'est attiré les critiques de l'opposition et des moqueries nourries sur les réseaux sociaux."Hitler et Napoléon ont tous les deux connu la défaite parce qu'ils n'ont pas changé leurs stratégies en l'adaptant à la situation... Les...