Le Premier ministre désigné, Saad Hariri a prôné la paix dimanche alors qu'il était interrogé au sujet de la formation du gouvernement, en marge du forum pour la paix, à Paris. Un message qu'il semble adresser au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah au lendemain de son discours.
Interrogé par un journaliste au sujet des derniers développement au niveau de la formation du gouvernement, M.Hariri, qui doit rentrer ce soir à Beyrouth, a rappelé qu'il va tenir à ce sujet une conférence de presse mardi à Beyrouth. Sandra Noujeim, journaliste de L'Orient-Le Jour présente sur place, lui a alors demandé s'il souhaitait transmettre un message dans le même sens que le leader druze, Walid Joumblatt, il a répondu : "Que nous soyons chrétiens ou musulmans lorsque nous nous saluons nous disons +salam+ (paix en arabe), appliquons entre nous ce que nous disons".
Le leader druze libanais Walid Joumblatt avait répondu samedi à Hassan Nasrallah, qui l'accusait d'avoir retardé la formation du gouvernement de Saad Hariri. M. Joumblatt a parallèlement insisté sur l'importance du dialogue national.
"Sayyed Hassan, en ce moment en France, le président français (Emmanuel Macron) et la chancelière allemande (Angela Merkel) réaffirment leur attachement à la réconciliation, cent ans après le début de la Première Guerre mondiale. Je m'adresse à vous en tant que simple citoyen afin d'insister sur le dialogue, de sorte à éviter l'effondrement économique et la famine, loin des missiles, de l'Iran et de la Syrie", avait écrit Walid Joumblatt sur son compte Twitter.
Lors d'une longue allocution télévisée, Hassan Nasrallah avait dénoncé les attaques des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt contre le Hezbollah sur le dossier du gouvernement. "Vous avez retardé la formation du gouvernement pendant cinq mois. A ce titre, vous n'avez pas le droit de nous reprocher de retarder ou d'empêcher la formation du cabinet", avait affirmé le leader chiite.
Alors que la formation du nouveau gouvernement semblait imminente, la revendication des sunnites indépendants soutenus par le Hezbollah d'obtenir un portefeuille avait mis à terme à tous les espoirs. Cette revendication est catégoriquement rejetée par Saad Hariri, qui a reçu sur ce point le soutien tacite du chef de l’État Michel Aoun.
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