La réforme de la Constitution ne dépend que du peuple syrien, affirme Mouallem

L'élaboration d'une nouvelle Constitution en Syrie relève de la souveraineté nationale et le dernier mot à ce sujet doit revenir au peuple syrien, a déclaré mercredi le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, à l'émissaire spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, rapporte l'agence de presse Sana.

En visite à Damas, Staffan De Mistura a parlé avec le chef de la diplomatie syrienne des efforts en cours en vue de réviser la Constitution actuelle après plus de sept années de guerre.

"La Constitution et tout ce qui y touche, c'est vraiment un domaine de souveraineté sur lequel seul le peuple syrien peut prendre une décision, en excluant toute intervention étrangère par laquelle certains Etats chercheraient à imposer leurs volontés", a souligné Walid Mouallem.

Les deux hommes ont aussi évoqué "les efforts en vue de faire avancer le processus politique", ajoute l'agence Sana.

Staffan De Mistura, qui a annoncé qu'il quitterait son poste fin novembre pour des raisons personnelles, a reçu mandat de l'ONU de tenter de parvenir à un règlement politique en Syrie, où les forces gouvernementales ont repris le contrôle de la majeure partie du pays.

En janvier dernier, lors d'une conférence de paix à Sotchi (Russie) boycottée par une grande partie de l'opposition syrienne et par les Kurdes, un comité a été mis en place pour élaborer une nouvelle Constitution syrienne.

La gouvernement de Damas a rejeté en février cette initiative. "En tant qu'Etat, nous ne sommes ni soumis ni lié à un comité qui n'est pas formé, mené et constitué par la Syrie", avait déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Ayman Soussan.